Avec les moyens technologiques actuels, certains couples envisagent de filmer ou de photographier leurs ébats sexuels. Quoiqu’il en soit, le risque d’un piratage ou d’une fuite de ce type d’enregistrement, qu’il soit délibéré ou complètement accidentel, peut avoir des répercussions désastreuses sur la vie et la réputation « des acteurs d’une nuit ».
Mon nom apparaît sur un site pornographique ?
Sachez que de nombreuses solutions juridiques et techniques s’offrent aux « victimes » de ce genre de cas. Tout d’abord l’exposition de tels enregistrements constitue une violation de la vie privée. Cela s’illustre par exemple par l’affaire dont la chambre correctionnelle de la cour d’appel d’Amiens, et ce en date du 15 avril 2009, a eu a traité.
Un homme dont la compagne avait décidé de le quitter a tout simplement posté une vidéo de leurs ébats sexuels en ligne. Celui-ci a été condamné par la justice. Ainsi le droit protège et réprimande ce type de pratiques volontaires et ce en se basant sur l’atteinte à l’image, à la réputation, à l’intégrité mais aussi et surtout à la vie privée. Le droit à l’image, droit prétorien, est donc ici primordial. Véritable complément du respect à la vie privée c’est ce droit prétorien qui sera défendu par la justice.
En cas de violation de celui-ci le juge des référé peut être saisi et ce afin de procéder au retrait des photographies et vidéos litigieuses, à l’octroi de dommages et intérêts et enfin au remboursement des frais d’avocats par l’auteur de la faute.
Une action pénale est également possible et ce en vertu des articles L226-2 et suivants du code pénal.
Afin d’illustrer cette protection suprême des particuliers et ce même à l’encontre des super puissances comme Google, nous pouvons citer la décision rendue par la cour d’appel de Montpellier et ce en date du 29 septembre 2011. Google USA a été condamné à déréférencer des liens à caractère pornographiques d’une française ayant tournée une vidéo de ce type dans sa jeunesse. Google s’est donc retrouvé condamné au paiement de dommages et intérêts mais également au déréférencement avec une astreinte de 1000 euros par jour.
Malgré tout, les démarches sont souvent très longues à mettre en place. En attendant, ces personnes peuvent perdre leur emploi, avoir une image totalement négative dans leur vie réelle. De ce fait, en tant qu’expert en e-réputation nous préconisons bien souvent de créer du contenu positif (souvent lié à la vie professionnelle). Et, dans ce cas, les demandes de suppressions de ces documents deviennent obligatoires.
Si vous tardez trop dans la rectification de ce problème, il se peut que images et vidéos se multiplient sur plusieurs sites pornographiques, mais également sur des sites de partages tel que des torrents. A partir de ce moment, il est plus que difficile de les supprimer.
E-réputation et professionnel du porno
Il peut également s’agir d’anciens professionnels de l’industrie pour adulte qui souhaitent simplement retomber dans l’anonymat.
En général cet industrie comporte des contrats. En effet les acteurs de films classés X disposent de la qualité d’artiste interprète. De ce fait ils sont protégés par le droit et ce grâce aux articles L212-1 du code de la propriété intellectuelle. Ainsi ces artistes restent titulaire des droits moraux sur l’œuvre qu’ils produisent et ce malgré les clauses de cession de droits à l’image qu’ils signent lors de la conclusion de leur CDD avec le studio.
Ces acteurs d’un genre si particulier utilisent dans la majorité des productions, voir dans la totalité de leur carrière, des pseudonymes permettant ainsi de protéger leur véritable identité et maintenant leur identité numérique. En droit l’utilisation de pseudonyme est protégée par le code de la propriété intellectuelle et permet ainsi la protection d’auteurs d’œuvres anonymes. Pour le cas particulier des acteurs de films classés X c’est eux même qui utilisent leurs pseudonymes et ce afin de garder un certain anonymat quant à leur participation à des œuvres de ce type. Certains souhaitent une fois leur carrière dans cette industrie terminée, retombé dans l’anonymat le plus total.
Techniquement et ce malgré l’utilisation de pseudonyme les contrats des acteurs autorise l’exploitation patrimoniale de leur image même s’ils restent propriétaire de leurs droit moraux. De ce fait pour tenter de regagner un certain anonymat la seule possibilité pour les anciens « hardeurs » seraient de faire en sorte de limiter la visibilité de contenu sur lesquels ils figurent et ce en signalant, aux sites Internet propriétaire des vidéos et images hébergées illégalement sur des sites web d’hébergements d’images et de vidéos spécialisées, la présence de ces divers contenus afin que ceux-ci soient éradiquer de la surface de ces sites et ce non pas pour atteinte à l’image mais pour violation des droits d’auteurs.
Enfin l’échéance du contrat à durée déterminée avec le studio entraînera donc la fin de toute autre participation et pourra ainsi et ce avec le temps garantir un potentiel retour à l’anonymat.
Le pseudo peut se confondre avec le patronyme de l’acteur / actrice ce qui peut poser de vrais problèmes d’e-réputation. Dans ces cas là, le but est surtout de supprimer le lien entre le pseudo et la patronyme. Les vidéos et images sont déjà partout sur le web y compris sur les torrents, la suppression des données personnelles est donc utile mais sera plus lente. D’autant que le plus problématique est bien souvent dû aux sites web. Un site pornographique utilise la technique de la fonction recherche qui permet de référencer dans les moteurs de recherche les mots clés avec le patronyme ou le pseudo. Les images et vidéos ont beau être supprimé, il reste un lien entre des mots clés pornographiques et le patronyme/pseudos. Il est donc également utile de faire la demande de suppression de ces mots clés.
Que ce soit professionnel ou une erreur pour cause de chantage à l’e-réputation, la pornographie peut provoquer de gros dommages. Et bien souvent, les contenus négatifs se multiplient très rapidement. Il faut agir vite et la technique d’un professionnel du web est indispensable.