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L'internet et l'informatique ne tuent pas l'éducation

Publié le 04 mai 2008 par Gnomeinwonderland

Depuis plusieurs années, on accuse l'informatique (au sens large) de tous les maux par rapport aux enfants.
On a tout entendu : que les jeux rendent violent, que le virtuel devient la réalité, que la pratique de l'informatique "enferme" dans sa bulle pour rendre enfants et adolescents des sociopathes en puissance, et que l'écriture dactylographiée déconnecterait de l'orthographe et de la grammaire...

Beaucoup de ces affirmations gratuites m'ont toujours fait hurler, mais j'avoue personnellement avoir en particulier accusé la pratique du SMS comme étant dénaturante pour ces derniers exercices. L'écriture SMS agresse mes yeux et ma culture scolaire. Ma fréquentation des forums de discussion me désole par l'écrit qu'on y trouve : parce que ce qu'on y trouve y est purement et simplement catastrophique.
Ces derniers jours, quelques informations sont venues contrarier ces idées toutes faites. Et ça mérite attention. On remerciera l'Atelier pour sa série de news permettant de lutter contre les idées reçues, un travail bien difficile...

L'écriture numérique et le rédactionnel

Une large majorité des enfants/adolecsents feraient la différence entre l'écriture numérique et l'écriture et l'activité rédactionnelle. En d'autres termes, les traces laissées sur un forum ou sur un blog, en mode SMS, seraient faites en toute conscience que l'important n'est pas dans la forme, contrairement à des exercices plus scolaires, ou par extension dans des exercices rédactionnels non-numériques.
Il considèreraient que blogs, forums ou SMS ne sont que des outils de transmission d'information et ne confondraient pas l'usage de ces outils (d'une manière utilitaire) avec la réalisation d'une tâche mettant en jeu leur bagage culturel.
Reste que pour moi cette étude me laisse un peu sur ma faim : des gens qui écrivent des SMS à longueur de journée j'en connais, et ça ne les empêche pas de faire du rédactionnel... Mais ce ne sont pas des adolescents. Voila une problématique intéressante en perspective...

Le web 2.0

L'idée sous-jacente est que l'utilisation d'un blog, par exemple, par son côté ludique (le côté "récit", l'intégration d'images ou autres documents qui demande un travail plus global) donne l'habitude de l'écriture. Quitte à faire des erreurs et des fautes au départ, puis de s'améliorer par la suite. Mais d'acquérir une culture de l'écriture.
En poussant plus loin, on apprend qu'un organisme de formation de langue a lancé un espace communautaire à destination de ses étudiants. Ceux-ci sont sans doute plus âgés, mais l'initiative est très intéressante, car cet espace a pour objet de réunir une communauté virtuelle pour remplir sa mission : perfectionner sa pratique d'un langage.
Les outils mis à disposition des étudiants sont on ne peut plus classiques : chats et jeux en particulier. Ceux-ci peuvent, du coup, être improvisés (ex : discussion avec quelqu'un qui connait déjà la région dans laquelle je vais aller passer mes prochaines vacances) et donc déconnectés d'un certain cadre d'apprentissage (=je viens dans une salle de cours et je sais à l'avance comment cela va se dérouler).
Ceux-ci ont pour intérêt d'être pratiqués habituellement par les étudiants et les enseignants, il est donc possible d'en faire des outils pédagogiques.
On peux effectivement comme le dit l'Atelier se permettre d'élargir sur le web 2.0 qui titre, je cite, "Les ados trouvent dans le web 2.0 un espace de socialisation". News intéressante non pas sur le sujet lui-même où beaucoup a déjà été écris, mais qui en quelques mots met l'éclairage sur des pratiques, sur des usages du web 2.0 qui en la raison de son succès.
D'ailleurs, le titre de la news n'est pas :

"Les ados trouvent dans le web 2.0 de la socialisation"

mais :

"Les ados trouvent dans le web 2.0 un espace de socialisation"

Eh oui, bien joué : le web 2.0 est un espace de socialisation en plus.
Encore un sujet d'étude : peut-on parler d'hyper-socialisation pour les accrocs du web 2.0 et des réseaux communautaires et/ou des réseaux sociaux ?
Conclusion : pas de doutes, l'écriture numérique (et donc celle qu'on pratique dans les outils web 2.0) n'est pas le signe de lacunes culturelles. Et on découvre chaque jour les vertues du web 2.0 dans un cadre scolaire, là où a-priori on le pensait à exclure.
Les études à l'appui de ces affirmations sont convainquantes, mais me font me poser d'autres questions. Des réponses bientôt ?
Les news de l'Atelier :
  • E-Mails, blogs et SMS sont compatibles avec l'éducation
  • L'apprentissage de l'anglais passe par la communauté virtuelle
  • Les ados trouvent dans le web 2.0 un espace de socialisation

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