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[Critique] Journey To the West – Conquering the Demons

Par Régis Marton @LeBlurayphile

journey-to-the-west-posterJourney To The West: Conquering The Demons

Titre original : XI YOU XIANG MO PIAN

Un film de : Stephen Chow, Chi-kin Kwok

Avec : Huang Bo, Qi Shu, Zhang Wen, Show Luo, Lee Sheung Ching, Chrissie Chau, Chen Bing Qiang, Cheng Si Han, Xing Yu

Le monde est en proie à des démons, provocant la souffrance des humains. Le jeune Xuan Zang capture ces démons, et, guidé par sa volonté, il décide de les combattre. Risquant sa vie, il va essayer d’en capturer et de les convaincre de l’aider dans le but de secourir le monde en entamant un voyage à la conquête des écritures bouddhistes sacrées, se situant à l’Ouest. Il rencontrera dans son combat Miss Duan, qui l’aidera à plusieurs reprises.

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Une longue traversée du desert

On avait plus vu Stephen Chow à la réalisation, après l’échec de CJ7 au Box Office.  Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il est resté inactif. Chow a produit, entre temps, Shaolin Girl et Dragonball Evolution, le navet l’adaptation live du manga d’Akira Toriyama. Mais surtout, l’acteur/réalisateur s’était barré en 2009 de la version cinéma de Green Hornet, qu’il devait réaliser et dans lequel il devait jouer Kato. Chow ne passa pas à l’Occident. Ironiquement son nouveau film, co-réalisé avec Chi-kin Kwok, Journey to the West, est l’adaptation du roman classique chinois Voyage en Occident par Wu Chengen, qui relate la quête spirituelle et héroïque de Tripitaka, un moine bouddhiste aidé de quatre créatures fantastiques face à des hordes de monstres. Quand on sait que le roman a aussi servi de base au manga Dragon Ball et que Sephen Chow a joué dans l’adaptation de 1994, Le Roi Singe de Jeff Lau, tout est lié.

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Un retour au source…

L’artiste n’apparaît pas cette fois-ci en tant que comédien (mis à part un légère apparition) et officie seulement derrière la caméra. Le scénario va s’intéresser sur comment le moine Xuan Zang va se lancer dans la chasse aux démons et découvrir l’illumination ainsi que le vrai sens du mot amour. Le Roi Singe n’étant présent que pendant le troisième acte du métrage contrairement à la version de 1994 où il en était le personnage central.

Les personnages sont tous plus fous les uns que les autres, ils ont  des techniques bien à eux et provoquent des scènes à mourir de rire. Entre un faux prêtre taoïste cupide, un chasseur de démon débutant armé d’un carnet de comptines pour enfants, un démon adepte de l’opéra de pékin, une exorciste manquant de féminité prête à tout pour se séduire l’homme qu’elle aime, le Prince Important bouddhiste, pâle comme un mort ou encore un autre chasseur de démon au pied droit pouvant changer de proportion, etc. Le film enchaîne les scènes complètements barrées et souvent très cartoons, jusque dans les bruitages et les véritables moments de drames que l’on n’attend pas pour une comédie.

Wen Zhang se prête à toutes les facéties qui lui sont imposées et cela est très drôle, mais il essaie trop de copier le style des précédents personnages de Chow. Shu Qi est crédible dans son rôle surtout pour le comique de non sens. Huang Bo est incroyable, il est en mesure de transmettre toujours un sentiment de malveillance maladroite et avec un physique bizarre qui garde toutes ses scènes très excitantes.La musique est de bonne facture, sert à élever les moments épiques, tragiques, doux-amer et est très caractéristique au Cinéma Hongkongais.

…mais qui est semé de défauts

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Le second acte est plus poussive, Chow lâchera le plus la bride en terme d’action et d’épique déjantés pour laisser paraître  ses premières longueurs avec quelques petits soucis de rythme, alourdissant des séquences manquant de tempo et d’efficacité. La relation amoureuse entre Miss Duan et Xuan Zang est trop forcée pour être crédible et cela est dû aux nombreuses tentatives du personnage féminin qui sonnent faux.

Le film pêche énormément par ses effets spéciaux, ce qui est un peu problématique lorsque l’on sait qu’ils sont utilisés dans absolument tous les combats et surtout dans la dernière partie. Les effets spéciaux n’ont jamais été le point fort de l’industrie cinématographique hongkongaise,  mais avouons tout de même que pour un film sorti en 2013, c’est mauvais, soit c’est bien fait mais mal incrusté, soit juste très moche. Surtout quand on essaie de copier Asura’s Wrath.

Ce mélange de comédie romantique, de non sens, de fantasy, d’arts martiaux et même de film de monstre, est un bon divertissement qui donne le sourire même si il n’est pas exempt de défauts. Globalement, Chow n’a pas perdu la main  et réussit à importer son style fou dans une grande histoire mythologique intense, reflétant la richesse de la culture chinoise. Mais Journey to the West souffrira de la comparaison avec Shaolin Soccer et  Crazy Kung-Fu.


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