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Top 10 #3: Les meilleurs personnages de série

Publié le 14 mars 2014 par Wtfru @romain_wtfru

ross rachel

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Un top 10 est toujours compliqué à faire, mais alors celui-ci… Parce qu’il faut laisser des gens sur le carreau, parce qu’il faut faire preuve d’objectivité, parce qu’il faut éviter les doublons, créer un classement des meilleurs personnages de séries n’est pas de tout repos. On s’excuse déjà d’avoir oublié certainement l’un de vos préférés (et certainement un des nôtres aussi) mais comprenez bien que la liste n’est pas exhaustive et qu’il s’agit avant tout de mettre en avant des rôles qui ont eu un impact fort et parfois révolutionné le genre. Allons-y gaiement.

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10- Nellie Oleson (Alison Arngrim, La Petite Maison dans la Prairie)
On a tous grandi – même nos parents – avec les rediffusions de La Petite Maison dans la Prairie, série patriotique s’il en est, prônant les bonnes anciennes valeurs des pionniers américains. Mais si tout a très mal vieilli, si on s’en fout de Charles Ingalls et sa famille trop gnangnan, la méchante Nelly Oleson reste un must-have de la puterie. Peste au possible, calculatrice, elle est le stéréotype même de l’antagonisme dans un programme télé. Le personnage qu’on aime détester.

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9- Walter White senior (Bryan Cranston, Breaking Bad)
Qui aurait imaginé un jour voir Hal, le père de Malcolm, jouer le rôle dramatique d’un quinquagénaire atteint d’un cancer, devenu vendeur de drogues et engrené dans une spirale dont il ne pourra plus se sortir ? Multi-récompensé pour sa performance de Walter White, Bryan Cranston aura prouvé qu’un grand personnage tient autant dans l’ADN même de sa création que dans la prestation de l’acteur qui le joue. On suit ce pauvre type, prof, père de famille classique, qui sombre dans un monde très éloigné du sien jusqu’à se transformer en une sorte de paria du trafic de méthamphétamine. Une évolution aussi rapide que folle permettant de nouer un rapport assez particulier avec W.W entre compassion et désapprobation.

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8- David Brent (Ricky Gervais, The Office UK)
Rickyyyyy. Tout le génie de Ricky Gervais est dans cette série et dans ce personnage de David Brent. Relatant avec dérision (et précision) le quotidien du monde de l’entreprise, The Office est l’une des séries les plus drôles de ces dernières années. Et ce Brent d’en être le pion central. Boss de la boite (enfin de tout les personnages que l’on voit), aussi méchant que complètement débile, c’est par lui que passe la majorité du potentiel comique de la série avec toutes ces situations loufoques dans lesquelles il est entrainé. Le plus souvent par sa faute bien évidemment. Cœur sur toi David.

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7- Carmela Soprano (Edie Falco, The Sopranos)
Que serait Tony sans Carmela ? La femme du Parrain est devenue au fil de la série l’une des figures féminines emblématiques de l’Histoire des séries tv. Pieuse, mère de famille aimante (ou pas), elle doit supporter les agissements pas très catholiques de son Tony dans les affaires comme dans la vie maritale. Son importance ne cessera de croître au fil des saisons, atteignant certainement son apogée dans la saison 4. Cœur sur toi aussi Carmela.

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6- Rust Cohle (Matthew McConaughey, True Detective)
Huit épisodes, une saison seulement et Rust Cohle d’entrer déjà dans les personnages de fiction légendaires. Là encore, la prestation haute-volée de McConaughey n’y est pas étrangère, donnant une épaisseur folle au mystique détective Cohle. Son intégrité, ses monologues philosophiques, son esprit tortueux, sa froideur, son goût pour la drogue, sa voix monocorde font de Rustie l’un des caractères les plus fascinants vus à la télévision ces dernières années. Nul doute qu’il serait à placer plus haut dans ce classement s’il ne s’agissait pas d’un personnage de série dite d’anthologie (qui change de casting et d’intrigue à chaque saison). Mais cette rareté frustrante ne fait que renforcer encore plus ce sentiment de génie qui l’entoure. Et de parier sur une moisson de nouvelles récompenses pour Matthew grâce à ce rôle.

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5- Dexter Morgan (Michael C. Hall, Dexter)
Là, on est sur de l’empathie coupable ou quand le concept de la série l’emporte sur sa consistance. Oui, on aime un serial killer, un homme sans foi ni loi, avide de meurtres, faisant passer sa soif de sang devant toute autre considération, même – et surtout – familiale. Oui, sauf qu’il se contente de tuer d’autres serial killer et vrais méchants. 
Le problème de la série sera son irrégularité tant dans les intrigues que dans les personnages devant faire face à l’immense Dexter Morgan, porté par un Michael C. Hall impeccable. Dex est tellement grand qu’il se suffit à lui-même, les rôles et histoires secondaires faisant plus de mal au show qu’autre chose. Et il faudra des méchants exceptionnels pour tenir tête au rouquin dans des passes d’armes épiques (saison 4 avec Trinity en tête).

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4- Ross & Rachel (David Schwimmer et Jennifer Aniston, Friends)
Tout le monde sait que Chandler Bing est le meilleur, parce qu’on est tous un peu lui finalement, mais difficile de ne pas mettre le duo Ross/Rachel en avant, certainement le « couple » le plus connu du petit écran. Pendant dix saisons, le principal fil conducteur de la meilleure sitcom du monde sera la relation façon grand huit entre les deux personnages, de leur histoire d’amour à leur rupture en passant par leur mariage saouls à Vegas ou l’arrivée d’un enfant lors d’une coucherie sans lendemain. Une relation capillotractée certes mais tellement drôle qui tiendra tout le monde en haleine pendant dix ans. Jusqu’au happy end final, évidemment.

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3- Tony Soprano (James Gandolfini, The Sopranos)
Le putain de taulier. Il y a tellement de choses à dire sur Tony que ça mériterait tout un article. Personnage complexe, il est celui qui a ouvert la voie pour tout les bad guys cités auparavant dans cette de mode du héros anti-héros, personnage que l’on soutient malgré ses méfaits évidents. On est pas loin du Don Corleone du Parrain de Coppola avec cette empathie pour un homme dangereux que l’on préfère ne voir que par le bon prisme. La bonhommie de l’excellent – et regretté – James Gandolfini, interprète de Tony, joue un rôle prépondérant dans cet attachement particulier que le téléspectateur a avec le patriarche de la famille.

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2- Eric Cartman (voix de Trey Parker, South Park)
Il fallait bien mettre un personnage de série d’animation et si on aime beaucoup Homer Simpson, l’icône du genre, on a quand même une affection bien particulière pour le gros Cartman. Antisémite, homophobe, raciste, misogyne, le tout à huit ans, on est là aussi face à de l’anti-héros d’exception. La plupart des éléments déclencheurs des épisodes partent de son esprit machiavélique, entrainant lui et ses « amis » dans des situations plus improbables les unes que les autres. Si au fil des saisons les personnages secondaires (Butters, Randy Marsh) ont quelque peu pris le relai, l’âge d’or de la série et ses meilleurs moments concernent très souvent Eric. Demandez donc à Scott Tenorman.

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1- Omar Little (Michael K. Williams, The Wire)
Malfrat des malfrats, noir et homosexuel. Autant dire qu’Omar Little est un personnage à part dans l’univers de la télévision. Mais aussi l’un de ses plus charismatiques. Prévu pour quelques apparitions dans la première saison, sa place se fera rapidement parmi les bases du succès de The Wire. Comme Tony Soprano, il faudrait plus de cinq lignes pour parler de ce type-là et de son langage formidable, droit dans ses bottes et ses principes, icône de la dissidence mais à l’intelligence redoutable. Et le physique et leadership naturel de Michael K. Williams n’est bien évidemment pas pour rien dans la fascination que l’on a pour Omar. Rien à dire d’autre, si ce n’est de regarder The Wire si ce n’est pas encore fait.

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