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[Critique] Monuments Men

Par Wolvy128 @Wolvy128

1-étoile

Affiche fr the monuments men
Cinquième réalisation de George Clooney, Monuments Men raconte la plus grande chasse au trésor du 20e siècle. En pleine Seconde Guerre Mondiale, sept hommes qui sont tout sauf des soldats – des directeurs et des conservateurs de musées, des artistes, des architectes, et des historiens d’art – se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infimes. Pour tenter d’empêcher la destruction de mille ans d’art et de culture, ces "Monuments Men" vont se lancer dans une incroyable course contre la montre, en risquant leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors artistiques de l’humanité…

De par son casting incroyable et son sujet on ne peut plus enthousiasmant, ce drame historique inspiré de faits réels avait absolument tout pour plaire sur le papier. Malheureusement, le résultat est très loin d’être à la hauteur des espérances suscitées, rendant de ce fait la déception inévitable… et immense. Le plus gros problème du long-métrage étant peut-être finalement sa tonalité divergente, le réalisateur hésitant constamment entre la comédie et le drame sans jamais atteindre son objectif dans aucun des deux registres. Le film n’étant en effet ni vraiment drôle, ni particulièrement émouvant. Il faut dire que, la menace allemande semblant tellement inexistante à l’écran, et parfois même complètement artificielle (le soldat égaré, la fusillade avec le petit, la mine…), la quête des "Monuments Men" manque du coup cruellement d’enjeu et se révèle dès lors très peu passionnante. Qui plus est, la narration éclatée voulue par le dispersement des personnages aux quatre coins de l’Europe nuit beaucoup au rythme du film et à son intérêt. Non seulement ce n’est pas idéal pour susciter un véritable attachement aux personnages mais c’est aussi catastrophique lorsqu’elle n’est pas maîtrisée, comme ici, puisque le long-métrage ressemble du coup à un enchainement de séquences qui paraissent totalement indépendantes les unes des autres.

Photo the monuments men
A partir de là, il est bien difficile de trouver de l’intérêt dans le film puisqu’à part quelques rare touches d’humour bien senties, la partie dramatique ne fonctionne jamais et l’histoire n’est en rien palpitante. Il faut d’ailleurs attendre le dernier acte du récit, lorsque les personnages disposent enfin d’un arc narratif commun, pour retrouver un peu d’unité et de consistance. Un peu trop tard malheureusement. Et le film ne peut pas compter non plus sur sa réalisation pour lui donner de la hauteur étant donné que celle-ci s’avère extrêmement plate tout du long. Comme la photographie, d’ailleurs, qui peine à insuffler un peu d’intensité au visuel, et qui se révèle beaucoup trop sombre lors des scènes nocturnes. Même la partition d’Alexandre Desplat, d’habitude impeccable, paraît inadaptée au spectacle qui se joue sous nos yeux. Enfin, côté casting, si on peut se réjouir de quelques performances comme celles de Bill Murray, John Goodman, Bob Balaban ou même Jean Dujardin, qui font plutôt bien le boulot, d’autres comme celles de Matt Damon, George Clooney ou Cate Blanchett paraissent assez insipides au regard de ce qu’ils proposent habituellement. Et que dire des caméos un peu inutiles de Desplat ou du père Clooney si ce n’est qu’ils ne se justifient vraiment pas.

Pour toutes ces raisons, Monuments Men est donc un film au mieux anecdotique, au pire assez mauvais. Malgré un casting en or et un sujet plutôt original, les nombreuses faiblesses du scénario et la mise en scène sans saveur en font un drame historique raté, qui passe de surcroît complètement à côté de son sujet.



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