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L’Almanach 14, Consortium

Publié le 16 mars 2014 par Doudonleblog

Les œuvres de seize artistes, de six nationalités différentes, composent la nouvelle exposition du Consortium (37 rue de Longvic, Dijon). Chacun sa salle.  C’est un large éventail de styles, de conceptions, de matériaux.  Le Consortium a voulu montrer  « la diversité des pratiques actuelles ».

Je vais directement salle 7!  Celle de Shella Hicks.  Une américaine de 80 ans qui vit à Paris.  Cette artiste a été initiée au tissage indigène d’Amérique du Sud.  Elle  l’a totalement intégré et digéré.  De telle sorte que son travail plastique personnel a ensuite

S.Hicks
pu faire naître de passionnantes et magnifiques œuvres textiles.  Ici, ses quelques « Soft Stones » m’ont enchantée! (cf photo).  Ainsi que la sculpture du centre de la salle « Banisteriopsis Ciel ».  Tout ça est d’une matière douce, souple, chaude… qu’elle « sculpte » en jouant sensuellement de la texture, du volume malléable et des couleurs.

En second choix, je prendrais la vidéo de Laure Prouvost, une française de 35 ans qui vit en Angleterre.  Ces images rapides et fiévreuses qui racontent une histoire de grand-père et de grand-mère (la voix parlait anglais! Et j’ai eu un peu de mal à suivre!!) m’a paru assez riche (je trouve tellement souvent l’artcontemporain pauvre de chez pauvre!!) .  Construit comme des battements de cœur au rythme des souvenirs, avec des balayages, des répétitions, des chocs, des attendrissements… La caméra regarde comme notre oeil.  Elle est au plus proche des choses. Au dedans des choses.

3- L’américain Charles Ray (60 ans) a posé une toute petite sculpture en acier au milieu d’une salle. Blanche et lisse comme du marbre.  C’est un embryon d’oiseau.  Cette toute petite chose qui tiendrait dans le creux de ma main est incroyablement troublante…

C.Ray

Eh! Bien! Je mettrais en quatrième position l’étrange carrosse noir, écroulé et cabossé, de Rachel Feinstein (américaine, 42 ans).  Plutôt corbillard… La lanterne brûle encore.  Les axes des roues cassées sont en forme de croix.  Évocation de l’effondrement de quelque chose, d’une époque, d’une société, d’une croyance… Je ne sais pas.  Et  ce n’est pas grave.  L’objet est créatif et transmet une émotion.  Sans laideur.  Sans provocation. (photo)

R.Feinstein

Les gentilles peintures de l’américain John McAllister (42 ans) arriveraient pour moi en cinquième position!  (je ne sais pas ce qui me prend de faire ce palmarès!) .  On pense inévitablement à Matisse devant ces toiles.  Ce sont comme des fenêtres ouvertes sur fond de papier peint.  Lumières et couleurs gaies, ambiance intimiste, fleurs et feuillages sans histoire… Belle balade agréable dans ces deux couloirs…

Enfin, le français David Hominal et ses peintures énergiques (je préfère les noir-et-blanc, où le noir n’est pas tout à fait noir d’ailleurs),  la vidéo de l’américain Jordan Wolfson « Rasberry Poser » avec quelques bonnes idées, la « Vision Verticale » de l’anglaise Marvin Gaye Chetwynd, une commande du CNES….

Le reste m’a laissée assez indifférente.  Eh! Oui!

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