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Cherche ingénieurs informatiques désespérément

Publié le 29 avril 2008 par Allnews

Les SSII azuréennes peinent à recruter des collaborateurs de haut niveau. Le marché est aujourd’hui en faveur des candidats.

Le climat azuréen ne suffit plus pour attirer les ingénieurs informatiques. C’est le constat qu’ont tiré les invités de la dernière table ronde emploi organisée par Metro, la semaine dernière à Nice. “Le marché est aujourd’hui en faveur des candidats” reconnaît Olivier Ménard, compétence manager chez Atos Origin.
“Les ingénieurs français ont tellement de possibilités d’embauche que l’on a plus de mal à les faire bouger que les ingénieurs étrangers, renchérit Milko Zlicaric, responsable marchés chez GFI. Ils sont sollicités dès l’école (pour ceux qui étudient dans les écoles des groupes 1, 2 et 3 comme Centrale ou Supélec). Les jeunes diplômés des grandes écoles sont très pragmatiques, ils ont fait un casting des régions.”

Une fortune pour les attirer
Eric Champ, directeur “strategic business unit” chez Assystem Technologies, raconte qu’il a carrément reçu des mails lui indiquant très poliment : “Je suis heureux de vous dire que vous êtes sur ma short-list” ! Selon lui, un CV déposé sur Internet reçoit près de trente propositions dans la journée… Presque le monde à l’envers à une époque où trouver un emploi stable est l’une des premières préoccupations des jeunes. “On dépense tous une fortune pour les attirer”, souffle même le représentant d’Assystem.
Dans ce contexte, les compétences et les besoins ne connaissent pas de frontière. “Aujourd’hui, la concurrence n’est plus locale ou nationale, elle est internationale, notamment avec la Chine, les Etats-Unis. L’Allemagne remonte également, et l’Angleterre fait dans la surenchère salariale”, souligne Milko Zlicaric.

Une part de rêve
Alors quand on a déniché et formé la perle rare, on fait tout pour la garder. “Fidéliser nos collaborateurs, c’est le gros problème aujourd’hui. Nous sommes choqués par le niveau de turn-over”, insiste Eric Champ. Les entreprises déploient des trésors d’inventivité pour conserver leurs salariés les plus performants. “Il faut créer une notion d’appartenance à l’entreprise”, affirme Nathalie Flohic, directrice d’agence chez Sopra Group.
“Aux jeunes diplômés on vend l’entreprise, le projet, une part de rêve aussi, car il ne connaît pas le marché du travail”, souligne Corinne Pirinoli, manager chez Ama­deus. “Chez Atos, indique Olivier Ménard, chaque collaborateur connaît ses possibilités d’évolution de carrière. Nous y sommes obligés pour les attirer et fidéliser. Ils y sont très sensibles.”
Mais bizarrement, s’amuse Eric Champ, “ils sont mobiles jusqu’au moment où ils viennent ici. Lorsqu’ils ont goûté à Cannes, Sophia-Antipolis ou Montpellier, c’est difficile de les envoyer à Dunkerque”. Car même dans un domaine archi- concurrentiel, il ne faut pas négliger l’attrait du soleil.

table ronde

Un pôle de compétitivité high-tech en Région PACA :

Les nouvelles technologies sont reines autour d’Aix-Marseille et de Nice-Sophia Antipolis

La Région Paca a obtenu la reconnaissance par le Ciat (Comité interministériel à l’aménagement du territoire) d’un pôle de compétitivité “solutions communicantes sécurisées” (SCS), spécialisé dans la production de solutions logicielles et de puces électroniques pour la sécurité et le transfert d’informations.
Un contexte porteur Les pôles de compétitivité développent des synergies
régionales entre les entreprises, les centres de recherche et les organismes de formation. Le pôle SCS est ainsi porté par une centaine d’entreprises dont Alcatel-Lucent, Gemalto, IBM et Hewlett-Packard, Atmel et STMicroelectronic, etc. Le contexte est porteur. On compte 41 000 emplois dans
le domaine des technologies de l’information et de la communication en Paca.
Haute densité technologique La Région concentre près de 6 500 emplois dans le domaine de la recherche et du développement, principalement localisés autour d’Aix-Marseille et de Nice-Sophia-Antipolis. Avec 14 écoles d’ingénieurs et formations universitaires, la région
“produit” chaque année 1 500 ingénieurs et docteurs dans le domaine des nouvelles
technologies.
ONISEP AIX-MARSEILLE

Sources : Metro-France

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