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Maggy Garrison (T1) Fais un sourire, Maggy

Publié le 20 mars 2014 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique Maggy Garrisson T1 : Voici l’anti «Bridget Jones» détective en herbe…

Scénario de Lewis Trondheim, dessin de Stephane Oiry,

Public conseillé : Adolescents / Adultes

Style : Polar intimiste Paru chez Dupuis, le 12 mars 2014

L’ambiance

Cette bande dessinée respire littéralement le « made in England ».
Le début de l’histoire s’apparente à une satire sociale de la classe moyenne typiquement britannique. Puis très vite on bascule dans une intrigue et un polar de voyous à la « Guy Ritchie » avec son lot de bras cassés et de trognes savoureuses.
Enfin, le profil d’anti héro du protagoniste colle parfaitement à cette ambiance. Maggy est cynique, sarcastique, vénale, portée sur la bouteille… mais aussi très maline et débrouillarde quand il s’agit de se faire du fric !

L’histoire

Grace à sa voisine, Maggy attaque enfin un nouveau job, le premier depuis deux ans.
Elle travaille pour Anthony Wight ; un détective privée à la petite semaine et alcolo…
Dès son deuxième jour, Maggy se retrouve seule à gérer « la boutique ». En effet, son patron se retrouve à l’hôpital suite à une agression.
De l’hôpital, celui-ci l’appelle et lui demande de cacher son portefeuille resté au bureau dans la poche d’une veste.
Le contenu de ce portefeuille semble attiser bien des convoitises. Mais que contient-il et à qui appartient-il vraiment ?

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La narration

Un sans faute !
Les premières planches plantent efficacement les décors, l’ambiance et la personnalité de Maggy.
Puis très vite, le fameux portefeuille introduit une tension dramatique très efficace. On bascule ensuite dans une intrigue prenante avec l’apparition de personnages secondaires atypiques.
Cette narration très fluide accentue notre plaisir de lecture.

Le dessin

L’influence franco belge se traduit dans le trait sobre de Stéphane Oiry.
Ce style dépouillé convient idéalement à ce genre d’histoire et sied parfaitement au personnage d’anti héro de Maggy.

Les auteurs

Lewis Trondheim est un personnage à part du monde de la bd, iconoclaste et autodidacte.
L’expérimentation et le contre pied seront les leitmotivs de sa carrière. Il est à l’origine et à la création de nombreux projets et de collectifs d’auteurs. Le fanzine « ACCI H3319 », « l’Association » et « l’OuBaPo », entre autres, en sont la parfaite illustration.
L’apogée de ce parcours est « le lapinot et les carottes de patagonie » ; œuvre culte écrite en s’imposant de nombreuses contraintes de création.
Stéphane Oiry est rédacteur en chef adjoint du mensuel « Capsule cosmique » depuis 2004. Sa bibliographie est marquée par ses collaborations avec « Trap ». D’abord avec « la famille Acheudezot », puis avec « les pieds nickelés » qu’ils ressusciteront avec succès.
« Maggy Garrisson » est sa deuxième collaboration avec Lewis Trondheim après avoir réalisé les décors de la série « La Mouche ».

Pour résumer : 16/20

Une intrigue efficace et des personnages secondaires tout droits sortis de chez Audiard.
Je me suis interrogé sur le caractère un peu trop « anti héro » de Maggy. Mais en fait ça fonctionne, on s’attache quand même à elle, à ses défauts et à son caractère de cochon.
Enfin, le plus ; l’ambiance « made in England ». La bande dessinée respire Londres, les briques, l’odeur mêlée de transpiration et de houblon des pubs…
Bref, cela me donne envie d’aller me jeter une bonne pinte dans un pub, mais aussi de lire la suite des aventures de Maggy Garrisson.


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