Magazine Football

De 0-3 à 3-0, entre souffrance et bonheur

Publié le 22 mars 2014 par Dlem

La semaine dernière, c'est plein d'espoir que je reprenais mon activité sur ce blog. L'espoir d'une victoire face à l'ennemi juré de Liverpool, l'espoir d'une quatrième place en Premier League, et même l'espoir d'une qualif en quarts de la Ligue des Champions. Je ne sais pas le quel de ces doux rêves était le moins déraisonnable... Bien sûr j'aurais aimé que ces trois fantasmes se réalisent mais, au vu de cette saison, un sur trois, c'est déjà pas mal.

Nous avons donc pris une des claques de l'année face à Liverpool. A domicile. Avec un doublé de Gerrard. Sans nous montrer réellement dangereux une seule fois. Ridicule, c'est le seul mot pour qualifier cette "performance" de nos joueurs... et de David Moyes. Certes, les Reds avaient dimanche en Monsieur Clattenburg un précieux allié, mais ne nous méprenons pas ; même sans son aide, nous n'aurions jamais été en mesure de gagner ce match. Jamais. Liverpool nous a surpassé dans tous les compartiments du jeu. Moyes avait pourtant aligné ce qui ressemble de près ou de loin à notre meilleur onze et, sur le papier, cette équipe n'avait rien à envier à celle de Brendan Rodgers. Ah, si les matches pouvaient se gagner sur le papier... Évidemment, les potes à Stevie Gerrard se la racontaient grave en fin de rencontre, comme s'il y avait la moindre fierté à venir s'imposer à OT cette année, à vaincre cette équipe sans âme. Et, bande de scousers puants, même WBA, Newcastle, Swansea (Cup), Tottenham et vos copains d'Everton sont venus prendre trois points dans notre "forteresse" cette saison ! Ce qui est marrant, quand même, c'est que Liverpool devrait malgré cet exploit signer une nouvelle saison blanche.

Après une telle déconvenue, je dois avouer que ma confiance en un avenir meilleur sous David Moyes en a pris un sérieux coup. Le manager écossais a fait preuve d'autant de jugeote et de ressource que ses joueurs : premiers changements à la 76ème minute, alors que le score est déjà de 0-2 ; entrée de Rio Ferdinand à la 85ème, quelques minutes après le 0-3, mais 10 minutes après l'exclusion de Vidic ! La seule idée convenable fut de déplacer Januzaj assez tôt sur la droite, pour profiter de la faiblesse de Flanaghan, tu parles d'une trouvaille ! Je n'ai jamais caché mon soutien à ce Monsieur, que je n'arrive pas à détester. Je l'aime vraiment bien, mais je crois de plus en plus qu'il n'est pas l'homme de la situation. Il n'a visiblement pas les épaules assez larges pour diriger une telle équipe et succéder à un monument comme Sir Alex. J'espère vraiment que l'avenir me donnera tort, si avenir il y a encore pour David Moyes.

Et de son avenir il était évidemment fort question après cette débâcle. Si fort que selon certaines sources, le match de mercredi face à l'Olympiacos était celui de la dernière chance. Pour l'occasion, Sir Alex est évidemment présent, rien d'anormal vu que notre légende vivante est présente à tous les matches... Par contre, voir la tronche d'un Glazer dans les travées d'Old Trafford est plus inhabituel et alimentait la théorie du match de la dernière chance. United devait donc l'emporter par au moins trois buts d'écart pour accéder aux quarts de la Champions League, la dernière compétition où l'espoir d'un titre, aussi mince fut-elle, demeurait. Moribonds à l'aller et la gifle de dimanche encore dans toutes les têtes, peu nous voyaient passer cet écueil. Moi-même je l'avoue, pourtant d'un naturel optimiste frisant la naïveté, je n'y croyais que très peu. Mais United reste United et, avec tout le respect que nous devons aux champions grecs, l'Olympiacos n'est quand même "que" l'Olympiacos.

Pour l'occasion, Mata n'étant pas qualifié, on se dit qu'on va enfin voir Kagawa jouer, mais Moyes a pris tout le monde à revers en titularisant Giggs au milieu, alors que des rumeurs de dispute entre notre beau gallois (membre du staff) et le coach ont éclaté après le match de Liverpool. Une manière de démentir immédiatement cette histoire ? Toujours est-il que ce choix n'a pas réconforté les supporters juste avant le match... Nous avions tort, notre quadragénaire fut l'un des artisans de la qualif... Il semble par contre désormais acquis que Moyes ne compte pas sur Kagawa.

Dès le début du match, on a senti nos joueurs plus motivés que jamais. Ils avaient la rage de vaincre et, peu importe le manque de précision ou une agressivité qui menait parfois à la faute (ah, la fougue de Rafael...), on pouvait sentir que quelque chose allait se passer, que les joueurs alignés sur la pelouse étaient dans un tout autre état d'esprit que trois jours plus tôt. Et notre domination fut justement récompensée dès la 23ème minute, lorsque Robin Van Persie se vit accorder un penalty suite à une ouverture lumineuse de Papy Giggs. Le buteur batave, très critiqué depuis quelques semaines, pouvait entamer son récital. Il signera un triplé synonyme de qualification, avant de sortir sur blessure et sous les applaudissements d'un Théâtre des Rêves survolté depuis le début de la rencontre. 3-0 fut donc le score final, mais ne nous méprenons pas, tout ne fut pas parfait et, sans un David De Gea stratosphérique, nous pouvions aller nous pendre. United a de nouveau montré ses lacunes défensives et ne s'en sortira pas aussi bien face à une grosse cylindrée...

Et on n'a pas fait dans la dentelle pour les quarts, puisque ce sera ni plus ni moins que le tenant du titre, épouvantail de cette compétition et pour beaucoup la meilleure équipe du monde, j'ai nommé le Bayern Munich. Un match de gala où nous ne partons évidemment pas favoris. Robben aurait pu se faire plaisir face à Evra, il va probablement kiffer contre Büttner, le français ayant vu jaune. Mais si nous ne devions nous soucier que de notre côté gauche, la vie serait belle ! Les bavarois ont une défense de fer et un milieu où se bousculent les Kroos, Schweinsteiger, Götze, Alcanthara, Ribery... Une machine de guerre qui renverse tout sur son passage depuis la saison dernière. On nous prédit déjà la pire des déconvenues, nous n'aurons donc rien à perdre et ça, ça me plaît bien !

Ce sera sans Van Persie, absent pour au moins six semaines suite à sa blessure contre les grecs. Un coup dur ou un coup de pouce du sort ? Car avant son superbe triplé européen, RvP était loin de faire l'unanimité au sein des supporters ; critiques de ses collègues en public, fantômatique sur le terrain, maladroit devant le but, annoncé partant en été... Une baisse de sa cote de popularité que François Hollande pourrait jalouser. Si bien que ses titularisations automatiques laissaient certains penser que Moyes n'osait pas laisser ses vedettes sur le banc, qu'importe le niveau de jeu affiché. La comparaison avec Fergie était à nouveau aisée, lui qui n'avait pas hésité à se passer de Rooney face au Real, par exemple. Cette absence sera donc l'occasion de voir Welbeck, qui semble avoir développé une excellente entente avec Rooney et qui n'a jamais déçu lors de ses entrées au jeu; ou Mata dans son meilleur rôle : derrière l'attaquant. Mais ne nous voilons pas la face, l'absence d'un tel joueur pour cette fin de saison n'est pas une bonne nouvelle.

En championnat, c'est bel et bien mort et enterré pour la quatrième place : nous comptons désormais 14 points de retard sur les Reds et sur les Gunners, et même Everton et Tottenham devraient terminer devant nous. Il n'y a donc aucune pression et c'est peut-être enfin le moment de jouer en lâchant le frein à main, en attaquant et en se faisant plaisir, comme à certains moments contre l'Olympiacos. Si Moyes doit rester, sa deuxième saison se prépare déjà maintenant. Il lui reste 9 rencontres de championnat pour nous faire vibrer. Il nous le doit, et les joueurs nous le doivent. Rien ne rendra belle cette saison, hormis une victoire en Ligue des Champions qui tiendrait plus du miracle que de l'exploit, mais donnez-nous du jeu, bordel ! Allons battre West Ham et empêcher City d'être champion !!!

A la semaine prochaine !

Glory Glory Man United


Retour à La Une de Logo Paperblog