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Critique Ciné : Her, romance informatique

Publié le 22 mars 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Her // De Spike Jonze. Avec Joaquin Phoenix et la voix de Scarlett Johansson.


Cette romance d’anticipation pourrait très bien se produire dans quelques années. En effet, pensez vous qu’il est possible que l’on puisse tomber amoureux d’une machine ? C’est une question que beaucoup d’histoires de science fiction se posent. Akta Manniskor, une série suédoise s’est déjà posé la question avec beaucoup de malice et bien que j’aime bien l’idée de base de Her et pas mal de choses dans ce film, cela ne m’a pas empêcher de m’ennuyer terriblement. Il y a certains moments où cela devient contemplatif mais dans le mauvais sens. Spike Jonze n’est pas Terrence Malick et n’ait pas parvenu à sublimer son film comme il aurait dû l’être. Du coup, bien que j’ai pu trouver Joaquin Phoenix impeccable, que la voix de Scarlett Johansson est toujours aussi sexy, que Amy Adams est mignonne comme tout en femme en retrait, je n’ai malheureusement pas été subjugué. On nous a tout de même vendu un beau film, touchant et criant de vérité. Il a même eu l’Oscar du meilleur scénario mais voilà, une fois le film vu il ne m’a pas laissé de souvenir impérissable. Je pense que je suis donc parti trop confiant.
Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de 'Samantha', une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…
Car franchement, pour tout vous dire, je m’attendais à voir un chef d’oeuvre. Je suis généralement friand des histoires d’amour et quand celles ci sont teintées de science fiction alors cela ne peut que me mettre en émoi. Il y a des réussites, notamment d’un point de vue visuel. Le film est très beau, magnifique même, il n’y a rien à redire. Les costumes hauts en couleur sont à la fois si originaux mais si désuets. On se croirait revenu dans les années 60 et l’avènement des couleurs pops. Mais le rythme est particulièrement lent, surtout sur la fin. La fin est pénible car le film se cherche constamment à ce moment là. C’est peut-être la faute du héros qui se rend compte de tout un tas de choses mais sa prise de conscience est juste insoutenable. Malgré toutes les méchancetés que je peux dire sur ce film, Joaquin Phoenix crève l’écran. Même si je n’ai pas versé une seule larme (et pour quelqu’un d’émotif comme moi c’est terrible), sa prestation est sans équivoque. Il est tout simplement bluffant. Mais l’acteur est aussi bon grâce à l’alchimie qu’il développe avec la voix de Scarlett Johansson.
Cette dernière a une voix que l’on remarque, qui est sexy sans être vulgaire, qui est touchante sans être trop pompeuse. J’ai bien aimé Amy Adams également. Je trouve qu’elle donne au film un certain charme qu’il n’y a nulle part ailleurs dans Her. Peut-être est-ce son teint si naturel. En tout cas le contraste par rapport à son rôle dans American Bluff est tout simplement bluffant. Du coup, je ne peux qu’être complètement séduit par tout ça me direz vous mais je pense que ce qui ne colle pas dans tout ça c’est Spike Jonze (j'avais déjà été assez moyennement emballé par ses Maximonstres). Il peut être un homme brillant par moment et puis tout d’un coup tomber dans quelque chose d’incessant et ennuyeux. Le film souffre donc d’un gros manque d’équilibre alors qu’il y avait largement de quoi faire, le potentiel est infini avec une telle histoire. Ensuite Her ne creuse pas suffisamment les enjeux d’une telle relation (quelques référence sont faites sur le fait qu’il sort avec une entité informatique mais ce n’est pas suffisant). Ce qui aurait pu être un très beau film sur un sujet à venir, finit finalement en mixture parfois profondément molle.
Note : 6/10. En bref, c’est beau, bien interprété mais c’est parfois tellement mou du genou que l’on s’ennuie fermement.


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