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Al-Qaïda n’a rien inventé, ce qui ne le dédouane pas.

Publié le 25 mars 2014 par Arsobispo

Il y a quelques temps, je donnais dans une précédente notule quelques informations sur les kamikazes japonais de la seconde guerre mondiale. J'oubliais une information qui me semble d’importance et que l’on connait bien moins, à savoir que l’Allemagne nazie lança également dans les airs un ''Sonderkommando Elbe'' qui s’apparente aux kamikazes. Ces pilotes de la Luftwaffe n’étaient toutefois pas suicidaires, s’envolant avec un mince espoir de retour. Leurs appareils n’étaient pas des bombes volantes au contraire de ceux de leurs alliés japonais. Leurs attaques consistaient à percuter les bombardiers américains. A l’impact, le pilote pouvait espérer s’éjecter de lui-même ou sous le choc de son appareil lors de la collision qui le détruisait. Un exploit physique et acrobatique peu plausible bien qu’une poignée de pilotes allemands le réussirent. Quoi qu’il en soit, ces attaques par abordage restèrent confidentielles bien qu’elles furent réalisées au contraire – heureusement - de deux autres projets de même nature

En effet, à la même époque, un autre programme, le Selbstopfer (sacrifice en allemand) consistait à utiliser une version habitée du missile V1[i]. Le ''Selvopofrelse kommandoLeonidas (l’escadron Léonidas) fut chargé de réaliser ce type d’opération. Ce programme fut heureusement abandonné avant sa mise en œuvre car trop coûteux en pilotes expérimentés.  Il exista également un programme connu sous le terme ''Aktion 24'' qui devait utiliser des hydravions Dornier bourrés d’explosifs et destinés à s’envoler pour aller percuter les ponts utilisés par les Russes pour franchir la Vistule. Par chance, ces avions furent détruits au sol avant leur utilisation.


[i] La bombe volante allemande eut son homologue japonais avec l’avion ''Ohka'' (fleur de cerisier en japonais). Cet avion suicide était largué dans la zone de combat (contre les navires de la marine américaine) par des bombardiers. Une fusée le propulsait alors jusqu’à l’impact. Une expérience qui tourna court du fait de la destruction des avions transporteurs avant même les largages. Seul l'USS Mannert L. Abele sombra sous le coup probable d'un Ohka.

Pilotes japonais devant un Ohka arrimé à un bombardier
Photo : Pilotes japonais devant un Ohka arrimé à un bombardier


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