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La France malade de ses politiques

Publié le 25 mars 2014 par Xylophon

C'est un gouvernement fait de bricks et de brocs, avec des ambitieux, et des opportunistes. C'est un Président qui agit à contre-temps plutôt que d'anticiper et régler les problèmes. Ce sont des ministres qui n'ont pas de honte de figurer sur des listes électorales, histoire de réchauffer bien la place avant que le couperet tombe. Ce sont des gouvernants, qui aiment faire campagne alors qu'on leur demande de défendre avant tout l'intérêt général.

http://lexilousarko.blog.fr/2012/06/18/ces-quelques-lecons-post-legislatives-13897588/
http://lexilousarko.blog.fr/2013/04/05/hollande-un-president-a-contre-temps-15723606/

J'ai mal à ma gauche.

Comment comprendre un gouvernement qui met plus de deux ans à passer au changement. La normalité de l'action publique serait-elle synonyme d'inaction ? Pourtant, les chantiers sont colossaux.

Comment comprendre que nous continuons à créer des Hautes Autorités, des commissions, des conseils, déjà doublons d'autres, bref des institutions mortes-nées avant même qu'elles aient vu le jour, présidées par des conseillers cumulards.

Comment comprendre que l'on crée des instances d'évaluation pour mesurer des stratégies sans en mesurer les coûts ?

Comment comprendre cette désorganisation administrative du territoire, mille feuille asphyxiant des services publics multiples et désordonnées, souvent très loin des problématiques de l'usager.

Comment comprendre encore qu'ils existent autant de corps, de grade dans la fonction publique, de prime selon le ministère auquel les fonctionnaire appartiennent.

Comment comprendre que décisions soient prises sans objectivation, sans questionnement, sans mise en œuvre a priori ou a posteriori d'évaluation.

Cela ne pose question à personne que de créer à St Germain en Laye un nouvel IEP ?Cela ne pose question à personne que les rapports de la cour des compte, rigoureusement rédigés n'aient que très peu d'effets sur les politiques publiques. Et l'on continue encore et encore.

Bref, dans un contexte de réduction budgétaire, certaines dépenses inutiles et coûteuses devraient être interrogées, certains choix requestionnés.

Ne pas faire de vague, ne pas heurter une société française, que l'on dit susceptible et ne rien décider à part un pacte de Responsabilité qui apparaît dans sa dimension heuristique comme un gadget de pacotille, c'est bien trop peu.

Je suis triste de la stratégie de la droite . A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. La droite n'a pas gagné dimanche: elle doit son salut à ses électeurs moins abstentionnistes que ceux de gauche et revient vers ses vieux démons. A vouloir se droitiser, on fini toujours par trouver quelqu'un de plus à droite que soit.

J'ai encore des nausées parce que Marine Le Pen vient donner aux politiques républicains des leçon de démocratie et c'est insupportable. Défilent sur les plateaux de jeunes gens bien propret avec un discours simple et concret loin des éléments de langage de ces professionnels de la politique dont on aimerait enfin voir le renouveau(Gaudin quand même). En creusant, j'imagine que l'on trouvera des trous béants dans leurs programmes, mais la stratégie fonctionne puisque l'on vote pour eux.

http://lexilousarko.blog.fr/2012/02/26/de-quoi-marine-le-pen-est-elle-le-nom-12937437/
http://lexilousarko.blog.fr/2009/06/29/henin-beaumont-vacille-6421761/

La France est malade de ses politiques mais je garde naïvement espoir: les hommes changeront et les idées avec eux. Dimanche donc, génération qui avait presque 18 ans le 21 AVRIL, j'ai quand même pris ma carte d'électeur et non pas mis un bulletin dans l'urne mais voté en appuyant sur un bouton.

"Je suis resté socialiste pendant plusieurs années encore, même après mon refus du marxisme. Et si la confrontation du socialisme et de la liberté individuelle était réalisable, je serais socialiste aujourd'hui encore. Car rien de mieux que de vivre une vie modeste, simple et libre dans une société égalitaire. Il me fallut du temps avant de réaliser que ce n'était qu'un beau rêve; que la liberté importe davantage que l'égalité ; que la tentative d'instaurer l'égalité met la liberté en danger ; et que, à sacrifier la liberté, on ne fait même pas régner l'égalité parmi ceux qu'on a asservis."

Karl Popper

oui, Dimanche prochain, si vous ne votez pas pour un parti politique votez au moins pour la liberté.


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