Sans la protéine p73, les spermatozoïdes sont « perdus ». Car sans p73, leurs cellules protectrices et nourricières, les cellules de Sertoli, sont désorganisées. Cette étude, à ce stade chez l’animal, menée par une équipe internationale et publiée dans le Journal of Cell Biology montre ainsi comment la protéine p73 favorise le processus de maturation du sperme en régulant les adhérences entre le sperme et ses cellules de soutien. Elle montre aussi qu’un manque de p73 entraîne la stérilité. Une découverte qui, si confirmée chez l’homme, pourrait contribuer à expliquer certains cas de stérilité et ouvrir une nouvelle option thérapeutique.
Les chercheurs de l’Université de Göttingen en Allemagne et de l’Université Stony Brook à New York, nous rappellent les principaux facteurs de transcription qui interviennent dans le processus de reproduction : Il y a la famille « p53 » impliquée dans la protection génomique des cellules reproductrices ou gamètes. « p63 », chez les mammifères favorise l’élimination des œufs et du sperme qui présentent des dommages à l’ADN. On sait déjà aussi que sans p73,
· les souris femelles sont infertiles en raison de défauts dans le développement des œufs,
· les souris mâles sont également stériles, sans qu’on ne connaisse la raison précise de cette stérilité.


Les chercheurs montrent ainsi le rôle clé de p73 dans la fertilité « masculine », à ce stade chez la souris. A partir de là, les chercheurs font l’hypothèse que des mutations dans p73 pourraient être responsables de l’infertilité humaine. Une hypothèse, comme toute hypothèse, à confirmer.
Source: The Journal of Cell Biology March 24, 2014 doi: 10.1083/jcb.201306066 TAp73 is essential for germ cell adhesion and maturation in testis (Visuels@ Holembowski et al., 2014)
