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Maladresses

Publié le 30 mars 2014 par Malesherbes

Dès le début de cette année, il apparut que la courbe du chômage ne s’était pas inversée. Je ne sais pas si cela avait fait l’objet d’une promesse, il me semble plutôt qu’il s’agissait d’un objectif. Quoi qu’il en soit, il avait été manqué et j’ai trouvé assez ridicules les contorsions visant masquer cet échec sous une « diminution de l’augmentation », de même nature que celles auxquelles s’était livrée naguère Christine Lagarde, introduisant la fabuleuse invention de la croissance négative.

Alors que François Mitterrand avait réussi pendant deux septennats à dissimuler à la plupart des Français l’existence de sa seconde famille, il suffit de quelques mois à François Hollande pour se faire surprendre lors d’une visite à une maîtresse. Ce qui, en outre, mit en évidence l’étrangeté qu’il y avait eu à attribuer le statut imaginaire de première dame à une personne que seuls des liens privés attachaient au président.

Ensuite fut  découvert l’usage que Patrick Buisson faisait d’un dictaphone lorsqu’il était en compagnie de Nicolas Sarkozy. Ceci révélait la traîtrise d’un proche de l’ancien président, largement responsable du glissement à droite de la politique gouvernementale et, en conséquence, de celui de l’opinion vers ces mêmes « valeurs ». On constatait du même coup que Nicolas Sarkozy s’était laissé facilement abuser et avait accordé sa confiance à un individu qui en était totalement indigne. Il y avait là un excellent angle d’attaque contre un président qui, par aveuglement,  avait permis à une personne peu honnête d’accéder à des secrets d’État et avait conduit une politique qui éloignait notre pays des droits de l’homme, droits qu’il semble avoir découverts très récemment. Que nenni ! On s’est laissé enfermer dans des considérations sur le secret de l’instruction, qui n’a pas à être respecté par les journalistes mais seulement par ceux qui prennent part à cette instruction.

Là-dessus a éclaté l’affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy. Je ne suis pas juriste mais il semble qu’elles aient été conduites dans un cadre légal et que, contrairement à ce qui a pu être dit, Maître Herzog n’ait pas été écouté. Le fait d’acquérir un contrat pour un téléphone portable sous le nom d’un tiers, non averti de cet emprunt, constitue le délit d’usurpation d’identité. C’est là un fait dûment prouvé et une  pratique utilisée d’ordinaire dans un milieu très éloigné de la politique et des honnêtes gens. Là encore, la maladresse qui a consisté à vouloir dissimuler le fait que certains, au gouvernement, étaient au courant, a permis à la droite de tirer avantage de cette faute. Quel gâchis, alors qu’il y avait là de quoi couvrir d’opprobre notre ancien président.  

Tant de maladresses couronnées par l’opportunisme de Nicolas Sarkozy qui, à l’avant-veille d’un scrutin, se voit offrir  par Le Figaro une tribune totalement inaccessible à un citoyen normal, contrairement à ce qu’il prétend être.


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