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POLITIQUE > Municipales 2014 - La gifle...

Publié le 31 mars 2014 par Fab @fabrice_gil

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Les éditorialistes soulignent la percée du Front national comme la gifle au Parti socialiste - AFP/Philippe Huguen

La stratégie d'implantation locale engagée par Marine Le Pen semble fonctionner. Depuis hier soir, l'extrême-droite détient en effet désormais 14 communes. A gauche, on s'en mord les doigts...
Il n’est pas besoin de s’appeler Madame Soleil pour prévoir une déroute cuisante de la majorité présidentielle tant l’impopularité de l’Exécutif est forte. Mais la sanction des urnes au second tour a été encore plus spectaculaire que ce que les enquêtes d’opinion avaient prévu : qu’une ville comme Limoges à gauche depuis 1912 bascule à droite est à soi seul un fait particulièrement significatif et marquant. La gauche recule partout, y compris dans ses bastions et même si au final elle conserve Paris et Lyon, elle est également en net recul dans les principales villes de France au point que l’UMP devance franchement et de loin, en voix et en pourcentage, les socialistes.Ce très net recul de la majorité gouvernementale n’est pas une surprise. Le désaveu de l’électorat frappe aujourd’hui l’incompétence des socialistes au pouvoir. Si aux municipales de 2008 il avait atteint la droite, alors aux responsabilités, le camp d’en face, sans qu’il le mérite d’aucune manière, tire mécaniquement aujourd’hui les dividendes de l’affaissement de ses partis. C’est ainsi que la droite parlementaire, en dépit des affaires et des scandales qui l’atteignent depuis peu et dont les media ont abondamment parlé ces dernières semaines, a obtenu un grand succès aux élections Municipales, ses principaux dirigeants, de Juppé à Gaudin en passant par Copé et Bertrand, se trouvant confortés dans leurs fiefs locaux. Et même le centriste François Bayrou dont l’étoile ne cessait de pâlir depuis 2007 est devenu maire de Pau, un rêve qu’il poursuivait en vain depuis plusieurs décennies.Mais il y a beaucoup plus intéressant que ce jeu de bascule traditionnel entre droite et gauche dites gouvernementales. C’est d’abord le niveau d’abstention (34,9%). Alors que le scrutin est considéré comme une élection de proximité, près de quatre électeurs sur dix ont boudé les urnes, preuve qu’ils ne croient plus dans le Système français, ni à l’offre politique proposée à leurs suffrages. Ce phénomène est un signe manifeste de la décrépitude démocratique moderne socialiste qui a de plus en plus de mal à dissimuler le fait selon lequel elle n’est pas au service du bien commun et qu’elle n’améliore en rien les conditions de vie des gens.
Autre phénomène qui traduit la désaffection d’un nombre grandissant de Français envers les partis dits gouvernementaux, c’est la poussée prévisible du Front national au-delà de toutes les droites nationales et radicales comme le prouvent les résultats de la Ligue du Sud. Le parti Bleu Marine a conquis une ville de plus de dix mille habitants, dès le premier tour, à Hénin-Beaumont, ce qui ne lui était jamais arrivé jusque-là. Depuis hier, il l’emporte sur d’autres communes telles Fréjus, Béziers, Beaucaire ou le 7ème secteur de Marseille. Qu’on le veuille ou non, le Front national devient donc l’un des grands vainqueurs des élections municipales 2014. Hier, 11 communes sont venues s’ajouter aux 4 villes que le FN détenait en 1997 (Orange, Marignane, Toulon dès 1995 et Vitrolles en 1997).FG

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