Bien que des négociations de paix se déroulent actuellement à La Havane entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), principal groupe de guérilla du pays, les violations des droits humains continuent sans répit.
"Ces négociations de paix représentent la meilleure chance de ces dix dernières années de mettre un terme à ce conflit armé qui dure depuis cinquante ans. Les parties au conflit continuent cependant à se rendre coupables de violations des droits humains d’une gravité affligeante. Celles-ci incluent des déplacements forcés, des exécutions extrajudiciaires, des enlèvements et des disparitions forcées. La situation actuelle est intenable. Alors que Navi Pillay s’apprête à présenter les conclusions de son évaluation, le gouvernement et les autres parties impliquées dans le conflit vont devoir s’engager fermement à en finir avec la culture de violence et d’impunité omniprésente dans le pays", a déclaré Marcelo Pollack, spécialiste de la Colombie à Amnesty International.
Les chiffres relatifs aux violations des droits humains sont effrayants. Quelque 70 défenseurs des droits humains ont été tués en 2013, notamment des dirigeants autochtones et afro-colombiens, ainsi qu’au moins 27 syndicalistes. Plus de 5.000.000 de personnes ont fui leur domicile en raison du conflit.
Amnesty International demande également au gouvernement de respecter le rôle qu’a joué le Haut-commissariat aux droits de l’homme des Nations unies dans le pays, et de reconduire son mandat dans son intégralité pour au moins trois années supplémentaires, au lieu de seulement une, comme il l’a fait en juillet dernier.