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Cet autre qui grandissait en moi, T1 : Ma vie d’avant par Alexis Hayden & José-René Mora

Publié le 01 avril 2014 par Rambalh @Rambalh
Cet autre qui grandissait en moi, T1 : Ma vie d’avant par Alexis Hayden & José-René MoraNombre de pages : 228 pages
Date de parution : octobre 2012
Fiche du Livre
Quatrième de couverture
« Nous méritons toutes nos rencontres, disait Mauriac, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu’il nous appartient de déchiffrer… » Bonnes ou mauvaises, que nous en comprenions ou non le sens et la portée, il est évident qu’elles nous préparent à vivre les suivantes. Kévin méritait-il Jérémy, et inversement ? Se seraient-ils trouvés s’ils ne s’étaient pas cherchés ? Toutes ces questions, les deux adolescents se les posent. Ces sursauts désespérés et inutiles, pour lutter contre eux-mêmes, contre l’impossible, contre la fatalité, seront-ils destructeurs et plus forts que leur amour ?
Une plongée au coeur d’une adolescence difficile et de ses problématiques intimes liées à l’homosexualité. Avec sensibilité et poésie, peut-être un brin de nostalgie, et surtout une sincérité et une force de caractère à couper le souffle, Kévin, le narrateur, dit ses amours impossibles, les traumatismes de son enfance, son rapport à son père, ponctuant l’ensemble de ses réflexions d’adulte et de ses questionnements. Un récit fort, intense, où la joie de vivre et d’aimer l’emporte sur les conventions.
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Avis de LollyL’homosexualité... Un thème si actuel et pourtant si difficile à traiter. Un thème qui se trouve au centre du roman d’Alexis Hayden et de José-René Mora, Ma vie d’avant, dans lequel nous suivons le jeune Kévin au fil de ses amitiés et amours.
Un avant-propos précède l’histoire et nous donne d’intéressantes informations sur l’homosexualité : des statistiques dont on ne se serait jamais douté et des explications sur ce qu’est la fondation LGBT. Cela met en place le contexte et prépare quelque peu la suite, ce que j’ai trouvé particulièrement bienvenu. Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas du tout l’habitude de ce genre de livres et je ne savais par conséquent pas à quoi m’attendre en le commençant.
L’histoire en elle-même est simple : il s’agit de celle de Kévin, depuis son enfance jusqu’à son adolescence. Comme vous vous en doutez probablement, il n’est pas « normal » aux yeux de la société, car il aime les garçons. Il fait plusieurs rencontres, dont une en particulier qui changera sa vie : celle de Jérémy. Mais comme l’homosexualité est loin d’être acceptée de tous, leur relation est très rapidement mise à l’épreuve.
L’accent est mis sur cette période particulière de la vie de Kévin, mais, grâce à plusieurs flashbacks, nous en apprenons plus sur son passé, sa personnalité et sa famille, ce qui nous aide à nous faire une idée précise de lui et à nous y attacher. Les autres personnages ne sont pas en reste. Qu’il s’agisse de Jérémy, de leur famille respective ou d’Elodie – il n’y a en effet pas que des hommes dans l’histoire – tous sont développés avec soin et qui prennent vie, page après page.
L’impression de grand réalisme qui ressort de ce roman est sans aucun doute due aux personnages, mais bien plus encore au style d’écriture. Simple et dépouillé, parfois quelque peu familier dans les dialogues, il nous invite à entrer dans l’univers de Kévin tout en douceur pour ne plus en sortir avant d’avoir tourné la dernière page. Nous espérons, aimons et souffrons avec lui.
Des questions profondes sont ainsi abordées avec une apparente légèreté ; celles de l’identité, de l’orientation sexuelle, de l’image que les autres ont de nous et, plus précisément, de la tendance presque innée de la société à déprécier les homosexuels. Même dans le monde actuel, censé être libre, on les regarde bien souvent de travers, on les dénigre ou, pire encore, on les attaque. Ils ne sont pas « normaux » ; mais quelle est la signification de « normal » ? Est-ce un synonyme de différent ?
Le premier tome de la trilogie Cet autre qui grandissait en moi est un magnifique roman sur la tolérance et la différence. Au fil des pages, une tempête d’émotions se déchaîne en nous – espoir, joie, tristesse, peur... – avant de culminer dans une fin emplie de péripéties. Bien que sans grande surprise, le suspense reste présent et nous donne envie de lire la suite. Personnellement, je lirai avec grand plaisir les deux tomes suivants si l’occasion se présente.
Je remercie la fondation LGBT de nous proposer un roman si touchant sur un thème très actuel et les auteurs de nous enchanter avec une telle histoire ; j’espère sincèrement que les lecteurs qui l’auront entre les mains prendront – comme moi – conscience des difficultés que de nombreux homosexuels peuvent ressentir face aux tabous de la société et que leur situation s’améliorera dans le futur. Merci également au Sanctuaire de la Lecture pour l’organisation de ce partenariat.
Avis de Lady SwanMa vie d'avant est le premier tome d'une saga traitant d'homosexualité, un sujet  délicat et qui encore aujourd'hui est très difficile à aborder. L'avant-propos qui précède le récit nous donne un avant-goût des thèmes et du ton de l'histoire tout en amenant des statistiques intéressantes. Il est, selon moi, nécessaire pour nous introduire dans l'univers de Kévin qui nous raconte une partie de son adolescence lorsqu'il a commencé à découvrir véritablement son homosexualité et les tabous qui viennent avec. Son histoire démarre lorsqu'il rencontre Jérémy, son premier amour... 
L'histoire est simple puisqu'elle suit les événements de la vie de Kévin, le narrateur, entre ses quatorze et seize ans. Toutefois, même si l'on se concentre sur cette période, plusieurs retours en arrière nous permettent de se construire une image bien précise du personnage. Nous en apprenons beaucoup sur son passé, les épreuves qu'il a vécu et l'évolution de "cet autre qui grandissait en lui". Tous ces éléments en font un personnage terriblement attachant et réaliste. Les personnages secondaires sont présentés à travers la relation qu'ils entretiennent avec Kévin, mais sont pourtant très bien développés et ce, que ce soit sa mère, Jérémy ou encore Élodie. J'ai eu l'impression à plusieurs reprises de ne pas être seulement une lectrice, mais aussi de faire partie de l'histoire. 
Les thèmes qui sont abordés dans ce roman sont évidemment l'homosexualité, mais aussi l'acceptation de la différence, la recherche de son identité et l'intolérance de la société. Ce sont des sujets qui me tiennent énormément à cœur et je suis contente, qu'enfin, des auteurs prennent la parole et les dénoncent ou les encouragent. 
L'âme de ce roman vient certainement du style d'écriture des deux auteurs. Ils donnent un ton à la fois léger, mais très riche en émotions au personnage principal. J'ai beaucoup aimé que l'écriture évolue en même temps que Kévin. À la fin, il n'hésite plus à employer les bons termes pour exprimer ce qu'il est alors qu'au début il ne savait pas trop s'il avait le droit de le dire. Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'avais l'impression de vivre cette histoire. J'espérais et je souffrais avec Kévin. 
Je souhaite donc souligner le travail remarquable d'Alexis Hayden et José-René Mora ainsi que celui de la fondation LGBT. Un grand merci aux éditions Publibook et au Sanctuaire de la lecture pour ce partenariat.
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