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Régine, un jour ils se souviendront

Par Gentlemanw

La ravissante rousse réginde Deforges nous a quitté, discrètement mais un jour tous se souviendront de son parcours.

Car si les Hommes ont le souvenir glorifiant pour des "people" insignifiants, pour des politiques qui se victimisent tout en ayant une morale et une certaine amnésie, pour des acteurs sans trop de talent ou des comédiennes presque connues pour n'avoir fait finalement qu'un seul film, les mêmes Hommes oublient trop souvent les femmes de tête.

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Incendiaire tu le fûs par tes cheveux de feu, libres comme toi de choisir leur espace pour montrer une femme libre, une femme dont l'énergie a toujours été le moteur. Des envies de jeunes filles qui te firent dès tes débuts écrire des mots pour toi, des émotions, des instant si forts que ton corps en jouissaient, ton cerveau aussi  mais des questions alors se posaient. Tes envies qui te firent rester droite face à la vindict des hommes et des femmes, d'une morale et d'une religion qui n'avaient pas écouté simplement le coeur. Forte mais blessée, tu avais choisi de vivre libre, d'aimer les hommes proches de toi, d'aimer ceux qui seraient honnêtes avec ton corps et avec leurs sentiments, avec des caresses intellectuelles et charnelles. Tu as croqué la vie, tu t'es imposé, tu as toujours écrit, et pour une liberté supplémentaire, tu as publié. Incendiaire encore, dans une époque qui changeait mais là encore jugeait trop vite. Tu as refusé d'obéir à les phrases impossibles, à leurs jugements hâtifs et si incongrus aujourd'hui (pas des siècles après comme si tu avais vécu au moyen-âge, mais juste il ya trente ans). Régine, tu as rugi et de tes mots sont nés comme un pied de nez, une série devenue culte pour toutes les générations qui voulaient voir, revoir la guerre, l'amour, les déchirures. Etrange paradoxe, les réacs qui t'avaient cloué au pilori, ils t'ont tous lue.

Et puis toute ta vie, tu as pris sur toi les rappels, les coups bas car toujours tu as écrit, encore et encore, et aidé les autres. De ton corps de femme, tu as exulté des messages d'amour et d'érotisme, un gros mot pour les bien-pensants, mais véritable branche littéraire, voie de plaisirs variés, et simple route vers l'Amour.

Toujours plus forte tu as milité pour la libération des femmes, pour un féminisme actif, un féminisme réel et vivant. Oui pour des femmes d'aujourd'hui qui auraient les mêmes droits que les hommes, qui auraient un travail payé comme les hommes, pour encore et encore une liberté de leur corps.

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Toi, Régine, je t'ai lu par curiosité au début, par plaisir simplement ensuite, et toujours j'ai lu des articles, des interviews sur toi la femme entière.

Et la sensibilité, celle qui parlait à travers tes mots, je l'ai ressentie comme complice pour me permettre cet hommage (désuet peut-être, superflu ou simplement vrai, je vous laisse juge). Cette flamme là ne s'est jamais éteinte pour raconter vos histoires, un peu de vous, tant des autres que vous avez aimé. Car si le malheur, les maux vous ont blessé, vous n'avea jamais eu d'autres réponses que le bonheur, le feu des sentiments, les cris des émotions fortes qui vous ont forgé, qui vous ont porté dans nos blibliothèques. Ecrivaine, Femme d'esprit vous êtiez, et vous resterez proche de nous, toujours, car nous relirons vos livres, nous les ferons lire.

Moi, je sécherai mes larmes de vous savoir partie, car vous serez là encore près de nous. Avec le feu de vos sentiments, de votre sensibilité et de votre vérité.

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Nylonement


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