Retour au pays basque, dans des conditions très particulières mais moins bouleversantes. Un petit week-end prévu depuis de nombreuses semaines. Il aurait pu être annulé mais ma sœur a tenu à ne rien changer au projets décidés en famille. Forme d’hommage à celui qui désormais nous manquera et qui nous a en quelque sorte accompagné ces quelques jours qui auraient pu être plus joyeux.
A Saint-Pée sur Nivelle, soirée gastronomique à l’Auberge basque d’abord dont la réservation datait de plusieurs mois. Dégustation et non ripaille évidemment. De parfaits produits cuisinés avec respect et sans extravagance tape-à-l'oeil et inutile. Un service irréprochable dans un respect détendu du client, joyeux même, qui adoucissait notre peine. Le plaisir communicatif de l’équipe introduisait celui des papilles.
Cédric Béchade n’est plus en cuisine depuis quelques semaines. Passé par les cuisines de Pierre Ducasse et de Jean-François Piège (le Crillon et le Plaza Athénée puis l’Hôtel du Palais de Biarritz), il est devenu le nouveau chef de L’Hostellerie de Plaisance, le restaurant gastronomique de Saint-émilion. Depuis Saint-émilion où l’équipe reste inchangée, il continuera de garder un œil sur la gestion de l’Auberge Basque achetée en 2007. C’est son second de cuisine, Mathilde Beau, qui officie désormais derrière les fourneaux. Belle preuve de confiance pour un homme qui, en 2008, avait été couronné par le guide Gault & Millau de « Révélation de l’année ». Justifiée. Il est vrai que la jeune Mathilde n’est pas la première venue, riche d’une expérience acquise au Relais & Châteaux de Montreuil, puis au Pavillon Bleu des Thermes de Cambo en passant par Les Prés d’Eugénie à Eugénie-les-Bains…
Le lendemain, nous franchissons le Labourd pour pénétrer au Xareta.
Il fait beau, nous allons consacrer notre milieu de journée par une petite balade espagnole à San Sebastián, Donastia comme disent les basques. Petite promenade dans le centre avant de rejoindre le parte vieja pour y déjeuner de pintxos chez Baztan où nous avons nos habitudes.
Puis, un café sur la merveilleuse plage de la concha qui s’étale devant la splendide baie du même nom. Retour sur Saint-Pée.
Le lendemain, matinée ensoleillée aux puces de Quintaou d’ Anglet. Nos amis Claude et Monique tiennent un stand et travaillent d’arrache pied avec une grosses ventes de vieilles bouteilles de vin. J’y trouve deux bouteilles originales dont celles-ci produites pour la compétition de surf du Biarritz Surf Festival 1993 et 1994. Du vin de la Navarre de la bodega Pochoa d'Olite sélectionné et mis en bouteille par Brana avec des reproductions de veilles photos de compétiteurs, notamment "The kahanamuku Brothers (waikiki beach 1928)".
Puis Biarritz pour aller soutenir le Castres Olympique dans la tanière basque d’Aguilera avec Claude et Monique, des amis de « l’autre bord ».
Puis, diner au « Arrain Bela » devant l'entrée du port de Bayonne. Ici, pas de chichi, pas de décors pompeux. De toute façon ce qui est à voir est derrière les grandes baies vitrées et surtout dans l’assiette. Que des poissons frais, beaux et délicieux, cuits simplement, à la plancha, privilégiant l’originel maritime aux oripeaux exotiques. La fraicheur de l’animal n’a que faire de sauces et liaisons. Claude, cuisinier de son état, connait les bonnes tables à fréquenter.
Merci Claude.En somme un beau week-end mais qui aurait pu être parfait. Je ne parle pas de l’occasion ratée du C.O. !
Salut M… on pense à toi.