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Poème à deux mains

Par Yfig

Bien à l’écart, des beaux quartiers       Bien à l'étroit dans son costard rayé
Et de leur symbolisme altier,                Avec sur la tête un sablier
On perçoit, à travers la brume         On croit voir une plume qui lui pousse
Une sombre vie, qui se consume.        Qui sort de son trou à mousse
Elle est celle, d’un pauvre diable         Pauvre diable en bien piteux état
Traînant sa silhouette misérable,        Tournant comme une girouette folle
Revêtue de poussiéreux haillons,        Soulevant poussières et crachats
Portant d’ineffaçables horions.           Portant son cartable à l'épaule
Il passe devant une mairie           Il se présente à la mairie
Regarde le fronton, et puis rit         Espoir de se voir élire
La belle devise de la France         La France à besoin de son délire
A pour lui, une odeur bien rance.        De ses odeurs fragrances pourries
Dans l’abîme, de son exclusion         Dans la cabine à érections
Il a perdu toute illusion.                    Il vote pour lui le con !
Destinée remplie, de ratures               Mais il à fait tout plein de ratures
Un fantôme, que la faim torture.         Sur le bulletin de forfaiture
Pour les guignols technocratiques        Les guignols zygomatiques
Il n’est juste qu’une, statistique         Ont ramassé un tas de tiques
Un chiffre classé dans un dossier        Auraient dû se laver les pieds
Et qu’ils ont aussitôt fait, d’oublier.       Auraient senti moins mauvais
Quand il poussera son dernier râle,       Quand on fera pousser les crânes
Dans l’indifférence générale,         A la différence des bananes
Loin de l'égoïsme de ce monde,           Pas de besoin d'une égoïne
Son âme ira seule, jusqu’à sa tombe.    Pour que seules ils tombent

Signé : Mister X et Yfig


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