Avant de lui faire un procès d’intention, j’attends avec impatience (modérée, l’impatience) le discours de politique générale de Manuel Valls, exercice rituel auquel il doit se plier mardi. Car s’il continue dans sa lancée orthodoxe libérale, et qu’il refuse de dévier du programme précédent, comme il l’a déjà fait savoir, appuyé par Hollande, ça risque de fort mal se passer, non seulement dans la majorité, mais également pour la population. Car comment accepter l’idée qu’un gouvernement aussi impopulaire, conspué jusque dans ses rangs de manière massive, refuse de changer de cap en allant vers des mesures plus soucieuses des besoins populaires et de l’intérêt collectif ?
En tous les cas, sans changement d’orientation politique forte, visible et palpable par tous, sa majorité risque fort de se réduire au strict minimum lorsqu’il demandera la confiance mardi puisque le front de gauche a déjà fait savoir qu’il voterait contre, et une centaine de députés de toutes tendances au sein du ps menacent de ne pas voter la confiance demandée. Quant à EELV, le moins qu’on puisse dire est que leur position est pour le moins… fumeuse à clarifier.
Et donc, je fais comme Charles…