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introduction en bourse du titre "Blair in France" #fauxcialistes

Publié le 08 avril 2014 par Mister Gdec

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Un discours de politique (très) générale à l’allure typiquement #fauxcialiste

Tout d’abord, je voudrais dire ici que j’ai beau ne pas apprécier particulièrement, comme chacun sait ici, Manuel Valls, j’avoue que j’ai été comme bien d’autres assez choqué par l’attitude plutôt grotesque et immature d’un certain nombre de députés UMP incapables de se comporter en adultes responsables, et d’écouter aussi patiemment que je l’ai fait ce que ce premier ministre là avait à dire sans vociférer pour un oui ou un non. C’est une question de respect et de comportement républicain, que manifestement ils ne s’inquiétaient même plus de démontrer. C’est suffisamment grave pour le relever. Ces gens là sont les premiers à dénoncer les incivilités. C’en est le début. Comme le disait je ne sais plus qui sur twitter, comment voulez vous après cela que l’on demande aux plus jeunes d’observer les règles les plus élémentaires de politesse quand ils peuvent assister en direct de la part de nos élus à ce genre de spectacle pitoyable.

 Cette parenthèse refermée, on passera sur la première partie de ce beau discours. Valls n’est en effet pas franchement très crédible sur le registre des bons sentiments, surtout quand il évoque la vérité ou la sincérité, qui ne se lit pas particulièrement sur sa figure. Concentrons nous

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plutôt sur les mesures concrètes annoncées. Et là, on ne se paie plus de bons mots.   On le savait déjà, et Mélenchon l’avait prédit hier, comme il fallait s’y attendre, ce discours de politique générale ne changera rien à l’affaire, et aucun changement de cap notable n’a été annoncé malgré les belles paroles qui ne coûtent rien sur l’air du " trop de souffrance, pas assez d’espérance".  Car ce n’est pas la suppression pure et simple des cotisations ursaff sur le SMIC (à partir de 2015) qui constituera à nos yeux un bon signal. Cela ne fera qu’inciter au nivellement par le bas des salaires.  Je m’interroge également sur les "500 euros supplémentaires par an pour les salariés au niveau du smic", dont je me demande où il va aller les chercher… Mais rien sur les retraites, rien sur la lutte contre le chômage alors que son traitement nécessiterait des mesures plus innovantes et spectaculaires….

Aucune annonce sur les contreparties des entreprises qui une fois de plus seront encore et encore allégées et allégées, et allégées en "charges ", sans contrepartie, et l’impôt sur les sociétés abaissé à 28 %. Les dividendes seront totalement épargnés, au mépris de toute justice sociale.

Il est bien beau en outre de nous assurer de sa totale certitude que le rôle de l’éducation est fondamental, si l’on ne précise pas en quoi on compte le renforcer, et quels moyens lui accorder. Quid par exemple de la promesse de l’embauche de 60 000 enseignants ? je n’ai rien entendu…

On a eu par contre droit au couplet habituel sur le nécessaire redressement des comptes publics "tout au long du quinquennat" et Valls a confirmé l’objectif de réduire de 50 milliards d’euros la dépense publique de 2015 à 2017, assurant que "l’effort sera partagé par tous". Mais aucune précision sur la manière dont cela va s’opérer… Je crains le pire.

 Valls a repris une bien veille idée, que j’aurais tendance à saluer si elle était suivie d’effets, tant elle constitue une vieille lune : réduire de de moitié le nombre de régions en France d’ici au premier janvier 2017 et suppression des conseils généraux à l’horizon 2021.

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Quant à la fin de son discours, dans laquelle nous avons assisté à une belle envolée lyrique sur son origine et la formidable capacité d’intégration de la France, j’avoue que je n’ai pas quant à moi cédé à l’ émotion facile qui était la sienne et qu’il a voulu communiquer. Car j’estime qu’il y a une certaine démagogie à jouer sur le sentiment patriotique et la belle volonté supposée d’intégration de la France quand on a soi-même aussi efficacement contribué au refoulement d’un grand nombre d’étrangers, que l’on a tenu de tels propos sur la diversité culturelle de sa ville sur un marché, et qu’on se vante d’avoir fait mieux qu’Hortefeux et Guéant sur le dossier du démantèlement des camps de roms.  Deux poids, deux mesures ? Selon qu’on sera d’origine espagnole ou arabe…

Enfin, je pensais attendre le résultat du vote de confiance pour publier ce billet, mais je pense que cela est inutile. Pas plus que sur le contenu, aucune surprise n’est à attendre de ce côté là non plus. La prétendue aile gauche du PS et la (petite) centaine de députés qui ont demandé un changement de cap se satisferont hypocritement des mesures dérisoires et à la marge annoncées  pour donner une confiance aucunement méritée, comme l’avenir le dira. Si Valls était de gauche, ça se saurait.

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