Elementary // Saison 2. Episodes 19 et 20. The Many Mouths of Aaron Colville / No Lack of Void.
Je pense que cette seconde partie de saison 2 a eu un problème avec sa narration. Disons qu’elle ne semblait pas vraiment savoir quoi nous raconter et du coup on s’est retrouvé avec des épisodes
plus ou moins diffus et ennuyeux. Je crois que c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles ces deux épisodes ont réalisé les pires audiences de la série. Les téléspectateurs se sont sentis
laissés pour compte dans les épisodes précédents et plutôt que de revenir, par dépits, ils se sont sûrement dit qu’il y avait bien mieux ailleurs. Ils ont raison mais « The Many
Mouths of Aaron Colville » était malheureusement un très bon épisode de Elementary. Disons que l’affaire de la semaine était excellente et c’est ce qui a permis aux
scénaristes de créer tout un univers fourmillant autour de ces personnages que je trouvé particulièrement jouissif. Cet épisode fonctionne donc très bien car le scénario est très bien construit
et nous donne envie de plonger beaucoup plus loin plus les minutes passent. L’un des éléments qui rend cet épisode particulièrement bon c’est sans aucun doute Clyde, la torture de Sherlock. C’est
un personnage à part entière mais qui, au travers des détails que traite Elementary, fonctionne terriblement bien.
Cela nous amène beaucoup de légèreté et d’humour. Je pense que Clyde c’est un peu comme le chien de Finch dans Person of Interest, c’est un animal de compagnie dont la narration
se sert quand elle a besoin de détendre un peu l’atmosphère ou bien de donner un peu plus de place à des personnages que l’on ne peut pas faire parler. Ensuite nous avons Miss Hudson qui débarque
dans cet épisode. Il s’agit d’une experte en Grèce Antique qui gagne son argent grâce à son rôle dans la vie d’hommes riches. Sherlock va lui proposer de rester chez lui et elle
va accepter pour en échange proposer de faire le ménage une fois par semaine en guise de source de revenus. Ce qui va permettre aussi à Sherlock de ne pas le faire lui même. Peu
importe, en tout cas j’ai déjà hâte de retrouver ce personnage par la suite. Candis Cayne l’incarne avec beaucoup d’amusement et cela se ressent. En tout cas, cet épisode 2.19
est l’un des plus légers que j’ai pu voir dans Elementary depuis un bon bout de temps. Pour en revenir à l’épisode, l’affaire de la semaine était particulièrement bien ficelée,
truffée de bonnes idées et d’originalité. On sent que les scénaristes font quelque chose de l’histoire et même du passé des personnages alors que l’on revient en 2005 et que Joan nous présente
Aaron Colville, un chirurgien.

Et je pense que c’est aussi ce dont Elementary a besoin, d’être plus cocasse et efficace de ce point de vue là. Le retour d’Allistair était donc une bonne chose. Cela permet à l’épisode de sortir un peu de la zone de confort de Elementary et de créer quelque chose de légèrement nouveau à côté. Roger Rees est en plus de ça convaincant dans ce rôle et le personnage, attaché à la mythologie de la série, nous ramène encore une fois à la mythologie de Sherlock. Pourtant c’est un personnage que l’on n’avait pas vu depuis l’épisode 1.06 de la série. C’est tout de même impressionnant. Ce n’était pas une mauvaise idée que de le faire revenir mais aussi tard, je n’en suis pas convaincu. C’est un peu comme avec Moriarty, on sent ici que Elementary s’est laissée avoir par le fait que l’actrice ne serait pas disponible pour de nouvelles apparitions et du coup tente de relancer la mécanique en nous délivrant des personnages différents que l’on a déjà pu voir par le passé et qui sont tous proches de Sherlock. La place de Joan dans cet épisode était elle aussi plutôt bien fichue et c’est tout ce que j’attends de la part de ce personnage.

Note : 8/10 et 6.5/10. En bref, deux épisodes différents mais qui tentent de nous faire oublier l’ennui des précédents.