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Critiques Séries : Elementary. Saison 2. Episodes 19 et 20.

Publié le 13 avril 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Elementary // Saison 2. Episodes 19 et 20. The Many Mouths of Aaron Colville / No Lack of Void.


Je pense que cette seconde partie de saison 2 a eu un problème avec sa narration. Disons qu’elle ne semblait pas vraiment savoir quoi nous raconter et du coup on s’est retrouvé avec des épisodes plus ou moins diffus et ennuyeux. Je crois que c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles ces deux épisodes ont réalisé les pires audiences de la série. Les téléspectateurs se sont sentis laissés pour compte dans les épisodes précédents et plutôt que de revenir, par dépits, ils se sont sûrement dit qu’il y avait bien mieux ailleurs. Ils ont raison mais « The Many Mouths of Aaron Colville » était malheureusement un très bon épisode de Elementary. Disons que l’affaire de la semaine était excellente et c’est ce qui a permis aux scénaristes de créer tout un univers fourmillant autour de ces personnages que je trouvé particulièrement jouissif. Cet épisode fonctionne donc très bien car le scénario est très bien construit et nous donne envie de plonger beaucoup plus loin plus les minutes passent. L’un des éléments qui rend cet épisode particulièrement bon c’est sans aucun doute Clyde, la torture de Sherlock. C’est un personnage à part entière mais qui, au travers des détails que traite Elementary, fonctionne terriblement bien.
Cela nous amène beaucoup de légèreté et d’humour. Je pense que Clyde c’est un peu comme le chien de Finch dans Person of Interest, c’est un animal de compagnie dont la narration se sert quand elle a besoin de détendre un peu l’atmosphère ou bien de donner un peu plus de place à des personnages que l’on ne peut pas faire parler. Ensuite nous avons Miss Hudson qui débarque dans cet épisode. Il s’agit d’une experte en Grèce Antique qui gagne son argent grâce à son rôle dans la vie d’hommes riches. Sherlock va lui proposer de rester chez lui et elle va accepter pour en échange proposer de faire le ménage une fois par semaine en guise de source de revenus. Ce qui va permettre aussi à Sherlock de ne pas le faire lui même. Peu importe, en tout cas j’ai déjà hâte de retrouver ce personnage par la suite. Candis Cayne l’incarne avec beaucoup d’amusement et cela se ressent. En tout cas, cet épisode 2.19 est l’un des plus légers que j’ai pu voir dans Elementary depuis un bon bout de temps. Pour en revenir à l’épisode, l’affaire de la semaine était particulièrement bien ficelée, truffée de bonnes idées et d’originalité. On sent que les scénaristes font quelque chose de l’histoire et même du passé des personnages alors que l’on revient en 2005 et que Joan nous présente Aaron Colville, un chirurgien.

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C’est à la fin de l’épisode que l’histoire prend réellement tout son sens mais j’ai été ravi de voir que Elementary utilise le passé aussi afin de créer de nouvelles choses dans le présent. Un passé que l’on ne connait pas du tout mais que l’on apprend à connaître. La manière dont les aveux sont produits et dont tout cela nous est présenté fonctionne donc très bien et change un peu la mécanique de la série. Car cela faisait un bout de temps que je n’avais pas été séduit par une affaire de la semaine dans Elementary. C’est dommage car généralement elle avait déjà su faire preuve d’originalité durant la première saison, se renouvelant constamment et du coup, décevant très rarement le téléspectateur. L’enjeu d’une seconde saison est de toujours rester frais, d’autant plus quand la première saison faisait déjà preuve d’une certaine originalité. Que Elementary ait un peur relâché la pression dans la seconde partie de la saison m’a beaucoup déplu mais peu importe, on sent ici que c’est une série qui reprend petit à petit du poil de la bête. Pourtant, je n’ai pas été aussi séduit par « No Lack of Void ». Ce n’était pas un mauvais épisode mais disons qu’il n’était pas aussi léger et amusant que le précédent.
Et je pense que c’est aussi ce dont Elementary a besoin, d’être plus cocasse et efficace de ce point de vue là. Le retour d’Allistair était donc une bonne chose. Cela permet à l’épisode de sortir un peu de la zone de confort de Elementary et de créer quelque chose de légèrement nouveau à côté. Roger Rees est en plus de ça convaincant dans ce rôle et le personnage, attaché à la mythologie de la série, nous ramène encore une fois à la mythologie de Sherlock. Pourtant c’est un personnage que l’on n’avait pas vu depuis l’épisode 1.06 de la série. C’est tout de même impressionnant. Ce n’était pas une mauvaise idée que de le faire revenir mais aussi tard, je n’en suis pas convaincu. C’est un peu comme avec Moriarty, on sent ici que Elementary s’est laissée avoir par le fait que l’actrice ne serait pas disponible pour de nouvelles apparitions et du coup tente de relancer la mécanique en nous délivrant des personnages différents que l’on a déjà pu voir par le passé et qui sont tous proches de Sherlock. La place de Joan dans cet épisode était elle aussi plutôt bien fichue et c’est tout ce que j’attends de la part de ce personnage.
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Elementary ne manque pas une occasion de donner à Joan l’occasion d’être présente et d’avoir aussi sa petite histoire à nous raconter. Ce n’est pas l’héroïne de la série mais je trouve que Elementary est très féministe mine de rien. Les personnages féminins de la série sont tous des personnages forts, même Moriarty/Irène Adler. Cet épisode était aussi l’occasion de retrouver Garret Dillahunt. Ce dernier, dans le rôle d’un fermier, m’a beaucoup fait rire. Disons que j’ai encore du mal à me faire à l’idée qu’il soit ici dans un rôle dramatique et pas à faire le pitre dans Raising Hope (il va certainement me falloir encore un peu de temps pour m’y faire). Mais son personnage est plutôt bien ficelé et son histoire également. Ce qui nous donne un cas de la semaine pas trop mauvais. Mais ce qui m’a plus intéressé c’est bien évidemment Allistair, ou encore la scène où Sherlock révèle à Joan que Allistair était lui aussi un addict. Finalement, ces deux épisodes de Elementary étaient très différents et même si l’un est peut-être très loin de la qualité d’un « Tremors » par exemple, je dois avouer que la série s’est bien reprise après avoir plus ou moins sombré.
Note : 8/10 et 6.5/10. En bref, deux épisodes différents mais qui tentent de nous faire oublier l’ennui des précédents.


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