L'inconvénient de ce genre de coup, c'est qu'il ne fonctionne qu'une seule fois alors que va-t-il inventer pour le 22 mai prochain ? Et comment fera-t-il si la grève prend de l'ampleur et devient reconductible ?

Petit rappel sur les raisons du mouvement : il s'agit de combattre la suppression de 11 200 postes dans l'enseignement à la rentrée prochaine. Les motifs avancés sont une démographie en baisse (moins d'élèves, moins de profs) et une volonté de faire du qualitatif dans l'enseignement au lieu du quantitatif. Nos amis les journalistes auraient pu indiquer à Xavier Darcos que les effectifs du collège vont repartir à la hausse dès l'année prochaine et que sa baisse n'est donc que très momentanée. Quand au qualitatif, c'est très bien sur le principe, mais rien n'est prévu pour améliorer la qualité. Par contre, pour diminuer la quantité, on s'en est bel et bien chargé.
Soyons lucides, il s'agit tout bêtement de faire baisser les effectifs pour faire des économies. En plus, les enseignants ont la fâcheuse habitude d'être majoritairement de gauche, un défaut rédhibitoire pour l'UMP où l'on aime les gens de gauche... quand ils deviennent de droite ! (Kouchner, Bockel, Allègre etc.)
La manifestation aura été aussi l'occasion d'une magnifique démonstration culturelle de dénigrement collectif de la grève. En général, en démarrant sa diatribe par "Je suis pour le droit de grève car il est constitutionnel", mais en achevant sur toutes les victimes collatérales de ces mouvements. André Santini a même proposé que les fonctionnaires fassent comme au Japon en portant un brassard "fonctionnaire en grève" tout en continuant leur travail. Il est vrai qu'il a qualifié la grève de "démodé".
Quand au service minimum (avant l'été !), les problèmes d'application commence déjà à se soulever et le président de l'association des maires de France a nettement clamé son hostilité.
Et si on commençait par supprimer les motifs de la grève ?
Dominik
L'avis autorisé
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