La librairie Pantoute passe au mode coopératif

En 2008, un rapport du Ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation brossait un tableau quant au taux de survie des coopératives québécoise.

La recherche, intitulée Taux de survie des coopératives au Québec, démontrait que, tous secteurs confondus, les coopératives tiraient très bien leur épingle du jeu. Dix ans après leur fondation, 57% d’entre elles étaient toujours actives. À titre comparatif, la proportion d’entreprises toujours actives après une décennie était de 19,5% (p. 19). Les auteurs de l’analyse démontraient qu’un des facteurs clé du succès des coopératives réside dans le fait qu’elles existent pour répondre à un besoin spécifique de leurs membres.

C’est pour cette raison que lorsque j’ai lu dans l’édition du devoir du samedi 12 et dimanche 13 avril 2014 que la librairie Pantoute, cette institution phare de Québec, devenait une coopérative, j’ai poussé un soupir de soulagement. Il faut dire que le problème de cette librairie était bien connu : les propriétaires et fondateurs Denis LeBrun et Claire Taillon voulaient passer le flambeau, seulement voilà, les employés, qui étaient intéressés à reprendre l’entreprise, n’étaient pas assez argentés pour le faire. C’est ainsi que l’entreprise à été transformée en coopérative et les parts ont été vendues aux employés, dont un peu plus de la moitié à deux d’entre eux, à savoir Victoria Lévesque et Marie-Ève Pichette.

La librairie Pantoute, fondée voilà plus de 40 ans, compte une trentaine d’employés. Elle est à l’origine du regroupement des Librairies indépendantes du Québec (LIQ) et du journal Le Libraire.