Aligner des mots, jouer avec eux et pire encore se nourrir d'eux. Ces derniers jours, sans être addict mais juste très souvent connecté pour mon travail et plus encore pour mon plaisir aussi, j'ai dû vivre sans internet, une connection noyée dans la boue et soudain une box avec un encéphalogramme plat. Plus rien !
Plus de belles images, plus de FB, plus de Pinterest et surtout plus moyen de vous écrire. D'autant que je n'avais pas trop prévu d'articles à l'avance. Un tourbillon de manque, d'envie, de mots qui débordent, de courtes histoires qui viennent et repartent.
Heureusement, St Electron nous relie à nouveau, mon dictionnaire s'emballe, mes lectures aussi, les expositions aussi, les mots s'affolent de cette attente des derniers jours. De plus le printemps s'installe, les pétales de mon cerisier, marquent de leur blanc immaculé le sol vert de mon jardin, les oiseaux chantent si forts que parfois je suis obligé de fermer les fenêtres pour passer certains coups de fil. La douce chaleur du printemps arrive.
Vous, vous retrouvez le sourire, vous vous nourrissez de cette énergie nouvelle distribuée gratuitement qu'est le soleil. Le coeur est plus épanoui, les paysages plus éclatants, et toutes vous hésitez une dernière fois avant de poser votre doudoune, votre manteau pour une version plus légère avec malgré tout une écharpe pour le vent frais.
Voilà, le printemps est là, vos gambettes s'ouvrent à la mode de cette saison, ... et à mes yeux heureux. J'assume ce plaisir d'esthète de vous voir plus légères, plus sereines, plus féminines le plus souvent, plus à même de partager votre plaisir d'élégance avec l'extérieur. Même si les bottes avaient leur charme, elles sont déposées dans le bas du dressing, libérant les escarpins, les bottines si idéales en cette demie saison. Grises pour l'une, en cuir verni pour l'autre, ouverte devant, ou zippée derrière, j'ai vu la plus grande collection du monde, pardon de mon quartier en une heure hier, juste en rentrant à pied avec ma baguette. Je prenais l'air, je flânais, et je me gorgeais de soleil, de sa chaleur qui calme certaines douleurs. Doucement, je profitais autant des tulipes, des narcisses et des arbustes en fleurs, de mon jardin enneigée de mes pétales blanches, mais tout autant j'observais les belles qui passaient avec leur poussette, leur compagnon, leurs enfants. Tous les âges, toutes les coquetteries de la mode au féminin.
Autant de versions que de mots, autant de bonheurs variés pour le contemplatif que je reste, avec ce plaisir certain que vore liberté de mode reste une source inépuisable pour mes mots ensuite. A demain donc.
Nylonement