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Des centrales nucléaires qui surfent sur les tsunamis

Publié le 16 avril 2014 par Pwrlovers @pwrlovers

Trois ans après la catastrophe de Fukushima, les ingénieurs japonais rivalisent d’ingéniosité pour définir un nouveau type d’équipement, capable de résister à un tremblement de terre et un tsunami : la centrale nucléaire flottante.

Des centrales pourraient à l’avenir être construites sur des plates-formes flottantes, comme celles utilisées pour le forage pétrolier en pleine mer. Elles pourraient ainsi être refroidies automatiquement par l’eau de mer.

Les plate-formes pourraient être construites comme des paquebots, dans un chantier naval, puis remorquées. Elles seraient amarrées au fond marin et reliées à la terre par une ligne haute tension sous-marine.

L'océan permettrait de refroidir automatiquement une centrale nucléaire flottante, même en cas de tsunami.

L’océan permettrait de refroidir automatiquement une centrale nucléaire flottante, même en cas de tsunami.

L’idée est de la remorquer ensuite au large, au dessus de hauts fonds d’au moins 100 m de profondeur, de façon à ce que les tsunamis passent littéralement dessous ! La force des vagues est surtout destructrice en arrivant sur la terre ferme, lors de l’impact.

L’autre avantage d’une centrale nucléaire marine est qu’elle peut compter sur la présence quasi-illimitée de l’océan pour le refroidissement. La catastrophe japonaise de 2011 a justement été causée par l’impossibilité de refroidir les réacteurs, car les circuits de refroidissement étaient hors service. A priori ces systèmes seraient plus simples en mer : le coeur du réacteur serait entourée par une cuve remplie avec l’eau de mer, ce qui permet un refroidissement passif, même dans le cas d’un accident.

Le coeur d'une centrale nucléaire flottante est entouré d'une cuve d'eau de mer.

Le coeur d’une centrale nucléaire flottante serait entouré d’une cuve d’eau de mer.

Les chercheurs du MIT qui proposent cette solution n’en sont qu’aux études de faisabilité et ne répondent pas précisément à toutes les questions. On peut se demander notamment ce qu’il en sera de la pollution des eaux, qui continue à poser problème aujourd’hui à Fukushima. Mais à l’heure où les scientifiques s’alarment de la croissance des gaz à effets de serre et affirment la nécessité absolue d’accélérer le passage à une énergie décarbonée, la centrale nucléaire marine pourrait représenter une piste pour des pays à forte activité sismique.


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