Ce que vit Jésus
Comme nous, Jésus s'est trouvé à un moment au pied du mur. Face aux intentions meurtrières des chefs de la synagogue, il a eu le choix entre deux options de vie : édulcorer le message que lui avait confié le Père, se cacher, essayer de se faire oublier, pour sauver son existence ; ou aller au bout de sa mission en courant à une mort certaine.
Son choix est clair. Dans une totale foi et confiance au Père, dans un amour passionné pour les êtres humains qu'il est venu libérer, éveiller, ramener au Père, il choisit de continuer. Par ce choix, il nous a aimés jusqu'au bout.
Ce dernier soir se divise en deux temps. D'abord, le repas paisible et grave. C'est le temps de l'acceptation de l'inéluctable, mais non de la résignation. Il demeure éminemment actif. Il invente l'eucharistie et enseigne ses disciples.
Puis, il y a le moment dramatique du jardin des Oliviers. Jésus se montre vulnérable. Il vit une tristesse insondable. Il nous signifie que l'on peut vivre dans une grande angoisse, tout en étant profondément relié au Père, apparemment absent.
Toutefois le Père, au cœur de ce désert intérieur, lui envoie un ange pour le fortifier. L'énergie revient alors : « Allons ! », s'exclame Jésus (Marc 14, 45).
