Grey’s Anatomy : Le gagnant

Grey’s Anatomy // Saison 10. Episode 20. Go It Alone.

J’ai cru jusqu’au dernier moment de cet épisode que c’était une erreur, que Cristina allait bien recevoir ce prix et puis non. Mais c’est d’un côté assez intelligent puisque cela permet aussi à Cristina de se rendre compte qu’elle ne peut finalement pas vraiment évoluer dans cet hôpital et qu’elle a besoin d’en faire beaucoup plus pour nous séduire. C’est en tout cas ce que j’ai pu ressentir. Mais la problème c’est que Cristina y a trop cru aussi, qu’elle s’est plus ou moins bercée d’illusion, pensant qu’elle était parfaite pour le rôle et puis finalement elle s’est faite voler la récompense. L’épisode tente aussi d’être plus ou moins un ode à la relation entre Meredith et Cristina. Les deux femmes ont beau avoir eu de l’animosité l’une envers l’autre elles vont travailler ensemble et la meilleure amie va aider l’autre à avoir sa récompense (même si cela a échoué). Il y a un geste de Meredith à la fin de l’épisode qui m’a beaucoup touché alors qu’elle tient la main de Cristina. C’était un geste peut-être anodin pour vous mais après avoir vécu toute cette saison le déchirement de ces deux personnages de façon assez sous jacente, c’était une manière de conclure la saison en beauté. C’est en tout cas ce que j’ai pu ressentir. 
Je me demande comment cela va affecter la relation entre les deux amies dans les quatre derniers épisodes de la saison, notamment car il y a encore du potentiel pour faire beaucoup plus encore. Mais bon, on ne peut pas non plus bouder notre plaisir. Il y a une recherche de plaisir derrière qui fonctionne plutôt bien et c’est tout ce que je pouvais demander de la part de Grey’s Anatomy. Derek de son côté était à côté de la plaque cette semaine, laissant les enfants de Meredith sans leur père et accessoirement leur mère puisque cette dernière devait aider Cristina à préparer son discours. Derek de son côté ne sert pas vraiment le récit. Mais c’est comme ça depuis le début de la saison. C’est le personnage de l’ombre qui ne sert pas à grand chose mais qui est malgré tout là. Patrick Dempsey doit tout de même sacrément s’ennuyer à jouer ce rôle alors que les scénaristes ne lui donnent plus grand chose à jouer de bien passionnant. La relation qu’il entretient avec Meredith est tellement plan-plan. Mais ce que j’ai avant tout apprécié dans cet épisode c’est la relation entre April et Jackson. Le fait qu’ils ne soient pas d’accord sur les enfants et sur la religion permet de mettre à nouveau à l’épreuve leur relation.

Comme quoi, peut-être qu’April aurait dû se marier avec son ambulancier, lui au moins partageait le même point de vue qu’elle sur ces deux points. Mais je trouve tout de même intéressant de voir à quel point Jackson et April forment un couple qui a encore de la matière à nous délivrer et c’est ce qui rend le spectacle assez jouissif. Pourtant il n’y a rien d’exceptionnel au fond. Par la suite, il y a Callie et Arizona qui tentent de se retrouver. L’épisode précédent a très bien préparé le terrain de ce point de vue là et cela donne donc de très jolies scènes. Finalement, cet épisode de Grey’s Anatomy était globalement réussi, notamment grâce à la dimension émotionnelle forte et à des personnages qui ont des choses à nous raconter. Je trouve cependant un peu dommage que le tout ne soit pas toujours fascinant. Disons que Derek par exemple manque d’énergie et l’on a l’impression que plus le temps passe et plus il est en train de faire tapisserie plutôt que de réellement nous incarner quelque chose. Son personnage a tellement été lissé au fil des années qu’il n’en reste finalement plus grand chose. J’attends de voir la suite de la saison qui a encore de belles choses à faire mais seront-elles faites ?
Note : 6.5/10. En bref, avec de bonnes idées l’épisode séduit. Malgré tout, cela manque parfois de finesse et certains personnages ennuient.