Orphan Black // Saison 2. Episode 1. Nature Under Constraint and Vexed.
La première saison de Orphan Black avait tendance à nous démontrer à quel point la série ne pouvait pas s’arrêter. Je me demandais même comment elle pouvait avoir une tenue de
route aussi irréprochable. C’est une série qui a toujours été ambitieuse et qui, en partant d’un premier épisode curieux (mais très bon), a su se forger un univers palpitant qui ne laisse jamais
de répit au téléspectateur. « Nature Under Constraint and Vexed » fait partie des meilleurs épisodes de Orphan Black, tout simplement car il utilise à
merveille à la fois l’ambition de la série mais aussi sa manière d’exploiter le rythme comme une façon efficace de faire évoluer l’histoire. Car il y a des séries rythmées qui n’ont pas une bille
dans le cerveau. Contrairement à Orphan Black, prouvant à chaque fois qu’elle est beaucoup plus intelligente qu’on ne peut le croire. Sans compter sur l’autre atout de cette
série c’est la performance sans faille de Tatiana Maslany. Cette dernière mériterait amplement un Emmy Awards ou une récompense du genre tant sa prestation est
bluffante. Il faut tout de même le faire, incarner divers clone sans jamais nous donner l’impression qu’il s’agit de la même personne derrière le rôle.
Ce premier épisode de la saison 2 ouvre la porte à de toutes nouvelles perspectives. L’introduction de l’épisode, jouant sur un rythme effréné, nous permet dans un premier temps de nous replonger
la tête la première dans cet univers. Le but n’est de jamais laisser de place à la respiration des personnages. Je pense par exemple à Sarah Manning, pensant pouvoir se réchauffer et prendre
tranquillement une tasse de café gentiment offerte par le patron du diner et puis finalement se retrouvée face à ses assaillants. Sans compter que dans la fuite de Sarah, il y aussi le retour des
flics qu’elle va à nouveau retrouver. J’aimais bien la relation entre Sarah et Bell dans la première saison. Je suis donc très heureux de voir que Orphan Black n’oublie ni la
première saison, ni les personnages de cette précédente saison. Art aurait très bien pu disparaitre sans laisser de traces. Cela n’aurait pas été nécessairement une perte dans le sens où il y a
toute cette histoire autour de Leekie et de notre clone favoris qui avaient déjà de quoi nous passionner. Mais la série s’amuse et creuse donc beaucoup plus loin. En intégrant Bell dans cet
épisode, la série se permet aussi de creuser le danger et accessoirement de raviver la relation entre Art et Sarah.
Pour ce qui est de Paul, je me demande bien ce que Orphan Black peut faire avec lui. Le personnage n’a pas une place que je trouve toujours réellement bien définie. Disons qu’il faudrait qu’ils lui donnent peut-être un peu plus d’importance mais différemment de la première saison. Alison tente de son côté de vivre sa vie mais elle se rend rapidement compte que ce n’est pas possible d’échapper à sa vie de clone. Quant à Cosima, c’est plus ou moins la même chose. Pourtant cette dernière ne fait pas grand chose dans cet épisode. Finalement, Orphan Black nous délivre encore une fois du très bon ici. On ne nous laisse jamais tomber sur le carreau et ce n’est pas plus mal. Bien au contraire, je trouve que c’est même particulièrement amusant et jouissif. J’ai déjà hâte de voir la suite de la saison tant cet épisode est bourré de promesses.
Note : 9.5/10. En bref, brillant.