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Jeudi 3 avril 7h07...

Publié le 20 avril 2014 par Marc Vasseur

Lever normal dans la maison, une journée normale va commencer avec son rythme de conduites pour les enfants, à qui ses céréales, son jus d'orange et pour les plus grands, le café, la lecture quotidienne de la presse locale et les suites du basculement de la ville de Roubaix perdue par des socialistes qui se sont déchirés avant et pendant la campagne.

Dans la nouvelle équipe, je connais quelques uns des nouveaux élus, du fait d'un réseau d'amis qui s'est densifié depuis que nous sommes arrivés à Roubaix fin décembre 2004.

A la maison, on avait suivi les municipales à bonne distance, avec pour moi une seule certitude, l'impossibilité de voter pour une équipe sortante dépassée par les évènements, repliée sur elle-même et où la part de professionnels de la politique m'indisposait royalement. Bref, outre ces copains, je connaissais la tête de liste devenue le nouveau Maire de Roubaix, Guillaume Delbar.

Guillaume, je l'ai connu, il a quelques années sur Twitter... drôle de machin ce truc quant on y réfléchit... Les premiers échanges entre nous furent de facto assez virils mais toujours corrects, on n'est pas à Roubaix pour rien. Et un jour, on s'est découvert un hobby commun, le tennis. Quitte à continuer nos échanges autant le faire également sur des terrains ocres. Durant quelques mois, nous avons pris l'habitude de nous retrouver pour taper la balle jaune et ensuite d'échanger sur la vie politique et aussi beaucoup sur Roubaix. Lui "vrai" Roubaisien, moi Roubaisien d'adoption, et de constater quand il s'agit de Roubaix nos différences sont infimes. Et sur la question de la pratique du "pouvoir" de sentir également de réelles convergences.

Manifestement de l'encarté UMP au militant de gauche sans parti fixe, le courant passe... on est loin de nos premiers échanges aigre-doux ; respect, échange sans tabou, convergences fortes sur un nombre de sujets assez étonnants et je crois une réelle estime qui est née entre nous.

Estime, au point que j'avais été déçu par son score à la cantonale de 2011 au regard de son investissement dans la campagne et aussi pour l'homme qui s'appuie sur des valeurs que je peux partager au moins sur l'essentiel ; au fond les plus importantes surtout à l'échelon local.

Puis vint sa campagne des municipales qu'il a commencée dès janvier 2013. A partir de cette date, plus de tennis, juste une fois où Guillaume me sollicite pour intervenir devant une partie de son équipe sur la démocratie participative du fait de mon expérience en tant qu’ancien élu à Villeneuve d’Ascq sur cette thématique. On avait terminé fort tard, chez lui avec - impensable en février 2013- deux futurs adjoints à refaire le monde, à refaire Roubaix.

Bref à partir de cette date, nos rencontres furent bien espacées... Il avait une ville à conquérir.

Il fit sa campagne, sur ses thèmes, sans entrer dans des polémiques stériles - le PS s'y suffisait à lui même ... - Les résultats du 1er tour tombent... Guillaume Delbar est en tête d'un souffle devant le Maire sortant. Malgré cela, je doute qu'il puisse l'emporter, l'ensemble des gauches est tout de même à plus de 50%. Pour le second tour, le PS plein de suffisance estime que la seule fusion avec les Verts suffira...

On connait la suite, Guillaume Delbar et son équipe font basculer Roubaix. 

Au 2nd tour, j'avais prévu de rejoindre quelques copains et de fait j'ai salué mes amis élus et le nouveau Maire, Guillaume Delbar.

Au final, l’élection était passée, je pouvais retourner à un quotidien que je n’avais pas quitté.

Pourtant, le jeudi précédent l'investiture de la nouvelle équipe, un sms bien matinal, à 7h07 ... "Salut Marc, poste de cab ? envisageable" ... j'avoue, je suis tombé de ma chaise.

1h30 plus tard, j'étais dans le bureau du futur Maire pour échanger sur mes missions dans son cabinet. Quelques échanges de coups de fil avec Madame –malgré quelques étranglements-, à mon meilleur ami... « Fonce !! ».

Vers 16h00, j'envoyais un sms au Maire de Roubaix : "je suis à ta disposition".

J'apprécie le Maire ; j'aime ce Roubaix complexe, aux mille visages, ce Roubaix qui n'a plus droit à l'erreur, la tache est immense, passionnante, et plus que jamais elle ne peut s'enfermer dans des querelles d'un autre âge, l'enjeu est extrême, l'union des énergies ici plus qu'ailleurs doit être prise au pied de la lettre.

Voilà pourquoi j'ai dit oui, dit oui à un poste de Directeur de Cabinet Adjoint du Maire de Roubaix...

Le plus dur commence.


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