Quelqu’un a-t-il une bonne nouvelle ?

Il y a des jours comme ça, des jours où quoi que tu fasses, tout va de travers, tout fout le camp. Des jours à y perdre son latin. Alors, forcement, ton humeur s’en ressent … pépère est à fleur de peau, le premier qui bouge aura droit à sa tartine de phalanges, avec accompagnement de gnons à volonté, c’est gratuit, c’est la maison qui régale !

Déjà hier soir, cela aurait du me mettre la puce à l’oreille. Cette petite souris, mignonne et gouleyante comme un verre de Gevrey-Chambertin, croisa mon regard dès mon arrivée dans le rade. On se reluque, à distance, on se jauge, on se souris un peu … même mon fidèle acolyte … tu vois de qui je parle quand même ? Ben oui, mon cerbère, le magnifique, la meilleure truffe de France, mon basset hound – merde, essaie de suivre un peu, j’ai l’impression de me répéter à chaque chronique, je n’écris quand même pas pour des atrophiés du bulbe, je t’imagine plutôt alerte et bien plus intelligent que la moyenne des tes contemporains qui passent leur samedi soir devant TF1- bref, même mon fidèle basset, disais-je, n’a rien vu venir. Pire, puisque figure toi que l’animal, égal à sa réputation, après un petit tour sous les jupes de la donzelle, revint me donner son approbation, me faisant comprendre que non seulement la voie était aussi libre qu’un ministre socialiste malgré un casier judiciaire chargé comme un ouvrier polonais en virée, mais que pour lui, la demoiselle était déjà ouverte à mes futures propositions.

Alors, mézigue, faisant comme toujours une confiance aveugle à mon associé, pressentant que c’est du tout cuit, qu’une question de minutes avant que la belle vienne me rejoindre, je me détendis et recommanda une boutanche de Maranges vieilles vignes. Dans la foulée, toujours certain de mon sex appeal, j’ordonne au porte-bouffe de porter une coupe de champagne à la fille en question.

• Et surtout, loufiat, n’oublie pas de lui dire que le verre est de ma part !

La belle accepta le verre et le but, sans omettre de me remercier d’un petit sourire coquin qui mit le feu à mes appartements… sauf que juste après, cette petite garce quitta le bar au bras d’un quidam qui n’avait pas plus d’intérêt qu’un pet d’adjudant pendant le débarquement.

Je la regarda partir, sans sourciller, j’en avais vu d’autre certes, mais là, tout de même. Cette fille avait des yeux a faire flamber toutes les crèmes brûlées du monde et la voilà accompagnée d’un zig sorti tout droit d’un tableau de Picasso. Le type avait le nez à hauteur de la bouche, une oreille plus grande que l’autre et un profil prouvant à lui seul que si l’homme descend bien du singe, lui n’a pas fait d’escale en route. Bref, je me suis retrouvé tout à fait con. Je pris tout de même la peine de fustiger du regard mon compagnon aux grandes oreilles.

• tu parles d’une truffe d’exception, lui lançais-je. J’ai bien l’impression que c’est moi la truffe dans cette affaire.

Sentant le vent tourner – les chiens auront toujours une longueur d’avance sur nous – Mr Gros Nez vint se blottir entre mes pieds et s’enroula tel un anaconda autour des mes santiags, se retrouvant en moins de deux, la tête posée sur ses pattes arrières.

Comprenant soudain que ma meilleure amie ce soir serait cette bouteille, je décida de lui faire honneur. N’y avait il aucune bonne nouvelle pour me remonter le moral, à défaut de me remonter autre chose ?

Heureusement, un bruit entendu vint me rassurer. En effet, il semblerait que Pete Towschend ait annoncé que les Who feraient une tournée mondiale en 2015 et ceci afin de fêter dignement les 50 ans du groupe. Bon, il manquera toujours Keith Moon, le batteur génial, disparu en 1978 et encore jamais égalé aujourd’hui (à ce propos, je ne peux que te conseiller vivement ma chronique intitulé ’1978, l’année où Keith Moon a rejoint la lune’, que tu peux trouver en ligne sur le site du Graoully déchainé bien sur!!) et John Entwistle, la bassiste mort lui en 2002. Mais, faisons confiance à la guitare tournante de Pete et à la voix magique de Roger Daltrey pour nous faire revivre les plus belles heures de Tommy, l’œuvre magnifique, l’opéra rock magistral de ce groupe anglais.

Sinon, à part cela, des bruits courent également en ce moment sur un éventuel arrêt du groupe australien AC/DC, évoquant la maladie du guitariste Malcom Young … alors comme je ne suis pas d’humeur en ce moment (cf le début de la chronique), on ne va pas en parler, t’as pigé ou je développe ? Et le premier qui vient me chatouiller les esgourdes avec des révélations douteuses risque de se prendre, d’une part une demi livre de viande sur la gueule mais en plus, une visite surprise de la mâchoire sévèrement armée de mon coéquipier sur la partie la plus intime de son anatomie.

Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, j’apprends, à l’instant, de la bouche d’un de mes indics, qu’ Ophélie Winter prépare son come back … avec Maitre Gims … je sais, cela laisse rêveur, non ?

Déjà la Winter, plus personne ne se souvient d’elle, mais l’autre, le Gims, eh bien, pffff …. il doit être hyper réputé dans le milieu pour s’occuper d’un tel come back. Mais bon, c’est rassurant de voir que les médiocres s’associent … ensemble, ils auront l’impression d’être plus fort.

• Merde, quand même ! Tout fout le camp, criais-je tellement fort que j’en perturba le sommeil de plomb du basset, à mes pieds.

C’est vrai quoi, c’est quoi ce monde où une jolie pépé qui me fait de l’œil me laisse en rade pour repartir avec un tableau d’art contemporain sur patte et où non seulement AC/DC est sur le point de quitter la scène mais où Ophélie Winter serait en train d’y revenir !

• Vite Pedro, ramène moi vite un saucisson et une autre bouteille …. faut que j’oublie tout cela.

On verra demain, si le monde tourne toujours à l’envers.

Voilà, pis c’est tout.