Vous trouverez tout le laïus discours sur YouTube pour accompagner cette vidéo tant l'art contemporain, en ses branches les plus provocatrices, a besoin pour se déculpabiliser d'une notice. C'est le travail infini du commentaire qui va désigner la performance en tant qu'artistique.
Il ne viendrait jamais à l'idée de personne, devant La Joconde, de se demander si c'est une œuvre d'art.
L'art contemporain questionne là-dessus, au risque récurrent de la vaine masturbation intellectuelle sur le domaine de l'art et ses limites. L'art de se cautionner.
Donc, ici, en étant proche d'un lieu muséal et dans une manifestation estampillée artistique, les balustrades sont posées comme des repères affirmés.
L'essence de l'art est-elle exogène à l'art lui-même ? L'art serait un concept patch qu'on colle sur un "morceau de réel", une action (performance), un méta-discours forcément polysémique.
Si on réagit, c'est de l'art contemporain ; l'art classique ne réclamant qu'un consensus passant par une reconnaissance universitaire et économique.
Et à quel moment l'art contemporain - à la lisière du non art - devient-il classique, accepté comme tel ? Qui de la poule ou de l'œuf ?
Joyeuses Pâques...