Publié le 21/04/2014parYannick Picard
Les mytiliculteurs ont manifesté leur désarroi, ce week-end, face à la mortalité des moules de la baie de l’Aiguillon.
Yannick Marionneau, et Hervé Pineau regardent les mollusques ramenés du pertuis© PHOTO YANNICK PICARD
«On doit connaître la cause de cette mortalité ! » Présente avec de nombreux élus autour des mytiliculteurs dépités, Suzanne Tallard, député de la deuxième circonscription de la Charente-Maritime, n'a pas manié la langue de bois, samedi, au port du Pavé.
Les mytiliculteurs ont manifesté leur désarroi, ce week-end, face à la mortalité des moules de la baie de l’Aiguillon.
Yannick Marionneau, et Hervé Pineau regardent les mollusques ramenés du pertuis© PHOTO YANNICK PICARD
«On doit connaître la cause de cette mortalité ! » Présente avec de nombreux élus autour des mytiliculteurs dépités, Suzanne Tallard, député de la deuxième circonscription de la Charente-Maritime, n'a pas manié la langue de bois, samedi, au port du Pavé.
Pour cette journée de mobilisation des mytiliculteursexerçant dans la baie de l'Aiguillon, dont la totalité de la production est aujourd'hui décimée sans en connaître la cause, trois cimetières de moules avaient été créés.Le mystère de cette mortalité reste entier
Une profession en deuil.© PHOTO PHOTO YANNICK PICARD
Le premier au péage du pont de l'île de Ré, le second à L'Aiguillon-sur-Mer et le dernier au port du Pavé, lieu autant symbolique que mythique pour la profession.« Je pense qu'on a été saboté. J'ai des moules en baie de Saint Brieux et elles sont magnifiques ! » Colère pour Stéphane Pairpaix, producteur marsellois venu déposer une gerbe aux pieds des bacs contenant les moules mortes.Aujourd'hui, le mystère de cette mortalité reste entier, car localisée exclusivement dans la baie de l'Aiguillon, et toutes les hypothèses circulent maintenant à vitesse grand V, dans les rangs des professionnels : dégazage sauvage en mer, lâcher d'eau douce trop important du côté des bassins versants expliquant une dessalure importante, boum planctonique…Seule certitude, afin de ne pas créer de psychose, le mollusque n'est et n'a pas été malade ; il est mort, tout simplement.
Chronique de la mort d'une profession annoncée ?© PHOTO YANNICK PICARD
"Nous mettrons deux à trois années à nous relever"Si le député aunisien Olivier Falorni interpellera prochainement Frédéric Cuvilier, secrétaire d'État de la Pêche et de la Mer, Suzanne Tallard demande, elle, qu'une cellule de crise soit immédiatement créée par la préfecture, afin de réunir autour d'une même table professionnels, représentant de l'État, l'ensemble des maires de la baie, politiques et banquiers.« Il faut que l'on tienne », dit Yannick Marionneau, sans verser dans l'euphorie, qui essaie malgré tout de positiver.« Si les naissains qui se fixent actuellement ne meurent pas, la production sera là l'année prochaine. Mais nous mettrons deux à trois années à nous en relever. » Dans le cas contraire, selon lui, c'est la mort à coup sûr de la profession.Si tel était le cas, après Xynthia en 2010, Charron paierait encore là un lourd tribut et serait certainement amené à revoir sa copie sur le projet de la nouvelle zone de la Marina destinée aux mytiliculteurs
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