Magazine Société

Grenoble en état de siège par des étudiants incontrôlables… Cela tourne au cauchemar !

Publié le 16 mai 2008 par Dom382
Hier, une journée de tension se préparait, les étudiants remontés par leur “pères” (vous comprendrez le corps enseignant) n’allaient pas se contenter de défiler passivement. Le matin, le cortège déambula tranquillement sans échauffourrées et il régnait un calme très agréable. Manifestation pacifique dans un premier temps qui allait dégénérer pas la suite. Midi sonna et nous retrouvions tous les étudiants assis, regroupés ici et là, dans les parcs du centre-ville profitant d’un temps ensoleillé et se laissant bercés par la douceur d’une chaleur clémente. Déjà, autour de 13 heures commençaient des courses poursuites entre les CRS (prévus pour cette journée) et quelques “casseurs” violents par leur propos et par leurs actes… Quelques contrôles d’identités et arrestations sous mes yeux, de quoi se rendre compte que nous étions bien loin d’une manifestation intelligente. Pourtant, compte tenu du contexte et des revendications, il faut croire que l’Education Nationale n’avait pas éduqué ses représentant(e)s, mineurs pour la plupart, à les soutenir en faisant preuve de civisme. Puis, regroupement de ce petit monde révolté vers 15 heures, rassemblement vers la gare pour un défilé qui allait être nettement plus musclé ! Les slogans beaucoup plus agressifs, des dérapages intempestifs et menaçant venaient plomber un cortège qui se voulait populaire. Très rapidement, des groupes de jeunes se chargeaient de faire dispersion en “jouant” avec les autorités présentes sur le terrain. Provocations, insultes, menaces, actes irresponsables se multipliaient envers et contre toute logique ! L’engouement et les échauffements de certains amenaient ceux-ci à des comportements dangereux pour les citoyens et les professionnels présents sur leurs passages. Ainsi, par exemple, aux alentours de 16-17 heures, je me suis retrouvée prisonnière dans une boutique vers la place Victor Hugo, renfermée derrière des barreaux que la direction avait jugé bon de fermer pour éviter des débordements incontrôlés de certains “casseurs”. Des jets de pierres se sont produits, des jeunes couchés sur le sol, sur les rames des Tramways, se faisaient déloger par des représentants de l’ordre et le lancement de Gaz lacrymogènes agressait non seulement les manifestants mais aussi les citoyens, comme moi, réfugiée à l’intérieur de cet établissement. Résultat : Des symptômes que l’on connaît bien, difficultés respiratoires, toux et picotements des yeux pendant plus de vingt minutes ! Voilà qui mettait la ville dans un état de siège sans précédent où l’on finissait par se demander si la guerre civile ne venait pas de se déclarer. La peur de certaines personnes devant autant de violences nous démontre à quel point les jeunes peuvent devenir totalement dangereux pour les autres mais aussi pour eux-mêmes. J’ose espérer que beaucoup d’interpellations auront eu lieu et que des sanctions exemplaires seront au rendez-vous car semer autant de terreur dans un centre-ville pour une cause (excusez du peu) aussi mineure me donne des frayeurs. Qu’en sera t-il le jour où la classe populaire, acculée par les conséquences d’une inflation affamant les plus pauvres, descendra dans les rues pour réclamer le droit d’être aussi considérée ? J’ai peur (et le mot est faible…) de voir éclater une guerre civile dévastant les centres-villes de toutes les grandes villes de France par des jeunes et des adultes excédés de par leur situation précaire… A noter tout de même que cette manifestation, soit disant suivie par le corps enseignant (si l’on constate le taux d’absentéisme dans les établissements) aurait du être majoritairement constituée de ses représentants. Or, j’ai parlé de jeunes dans cet article et pour cause, les enseignants étaient minoritaires ! De quoi réfléchir, non ?? 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Dom382 19 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine