Reims, le 3 octobre 1916
Ma chère Germaine,
voilà déjà trois jours que j'ai repris mon ancienne vie rémoise !
Je me plais beaucoup ici et ne désirerais qu'une chose : pouvoir y rester !
C'est très calme depuis notre arrivée.
Les boches nous laissent très tranquilles.
Aujourd'hui, M. Hédin nous a emmené Germaine et moi faire une grande ballade dans les ruines.
Nous avons vu les tranchées boches et nous sommes allés visiter les boyaux où étaient nos poilus.
Le moral est bon !
Marguerite
Il semble que le calme soit "un peu" revenu sur Reims en cette fin d'année 1916.
C'est d'ailleurs l'époque où de nombreuses délégations étrangères sont venues visiter la ville et constater par eux-mêmes les ravages causés par les "barbares".
Marguerite a enfin pu y revenir, dans sa ville chérie, mais pour combien de temps ?
Les caractères sont forts et résignés, on va se ballader et faire "le tour des ruines", et constater les destructions... et on garde le moral.
La photo de la carte nous rappelle combien la cathédrale a souffert.