VU AU BIFFF: HAUNTER DE VINCENZO NATALI
Résumé :Ça y est : c’est dimanche, la veille du 16e anniversaire de Lisa. Dehors, un brouillard à faire pleurer Stephen King encercle la maison, et Lisa s’apprête à tirer la gueule toute la journée. Son jeune frère Robbie joue à Pacman avec son ami imaginaire, sa mère lui demande de faire le linge, son père travaille dans le garage et ils vont manger - dans l’ordre - des crêpes le matin, des macaronis au fromage à midi et un bon pain de viande le soir, avant de s’éclater en famille devant Arabesque. Mais Lisa en a ras-la-casquette : elle n’arrête pas de revivre cette même journée encore et encore. Ça y est : c’est dimanche, la veille du 16e anniversaire de Lisa. Brouillard, crêpes, macaronis et pain de viande. Elle en a vraiment marre et décide de changer sa routine habituelle en allant traîner dans le grenier, où elle fait une découverte déconcertante. (Copyright :Site officiel du Bifff)
Réalisateurs:Vincenzo Natali
Scénariste: Matthew Brian King
Acteurs:Abigail Breslin,Stephen McHattie,David Hewlett,Peter Outerbridge,Michelle Nolden,Samantha Weinstein,Sarah Manninen,Peter DaCunha,Eleanor Zichy,David Knoll,Marie Dame,Michelle Coburn,Martine Campbell,Tadhg McMahon
Pays :Canada
Année : 2013
Durée: 97 min.
Critique :
Touche à tout de génie , Vincenzo Natali a prouvé tout au long de sa filmographie iconoclaste qu'il maitrisait un large spectre du cinéma de genre. Chacun de ses films a son identité, son esthétique et son traitement original. C'est dans cette originalité d'ailleurs que l'on retrouve la « Natali's touch » : un cinéma inventif et audacieux bousculant gentiment les codes « statiques » du fantastique.
Après s'être attaqué au thriller de sf (Cube,Cypher),au film fantastique décalé (Nothing),au film de monstre(Splice), Natali nous propose sa version du film de fantômes. Non dénué d'intérêt, Haunter rappelle immédiatement la pléthore de films de maison hantée que compte le genre. Du déjà vu et revu. Mais c'est sans compter avec le talent de l'auteur de nous cueillir en beauté. Le métrage brouille les pistes et emmène le spectateur dans un dédale scénaristique qui finalement s'avèrera extrêmement cohérent. Haunter regorge de clins d'oeil faisant appel à l'inconscient collectif du bisseux. On retrouve des éléments de The People Under The Stairs (Wes Craven), de A Nightmare On Elm Street (Wes Craven) , de Poltergeist (Tobe Hooper), de The Others (Alejandro Amenabar), de Shining(Stanley Kubrick) et même d'Un Jour Sans Fin (Harold Ramis). C'est d'ailleurs le concept de ce dernier qui saute aux yeux dès les premières minutes du métrage. Dans les années 1980, Lisa ( Abigail Breslin) revit jours après jours la même journée au saint de sa famille. Elle est la seule qui s'en rend compte car elle s'est « réveillée » c'est à dire qu'elle a pris conscience de son état de fantôme. Elle devra essayer de se sortir ainsi que sa famille de ce cercle infernal. Haunter nous sert pèle-mêle du voyage dans le temps, de la possession, des fantômes et un boogeyman. De quoi passer une heure trente de délire assez sobre.
Bref,Haunter n'est certes pas le meilleur Natali mais apporte sa touche de fraicheur à un genre trop balisé qu'est le film de fantômes/ maison hantée.
Note : 15/20
Bande annonce: