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Football : LDC quarts de finale, Session 2 !

Publié le 23 avril 2014 par Diesemag @diesemag

Bayern MunichManchester United : 1-1/3-1/Agregate : 4-2

Aller : a priori Manchester ne représente qu’une menace très relative sur la route du Bayern tellement les deux équipes semblent évoluer sur des dynamiques radicalement opposées, mais après le magistral renversement de situation opéré par les mancuniens lors du huitième contre l’Olympiakos, l’espoir d’une belle empoignade entre deux grands d’Europe subsiste. Manchester reçoit pour ce match aller mais le début de match ne semble pas vraiment celui d’une équipe qui joue à domicile : fidèle aux principes de son entraîneur, le Bayern accapare le ballon et tourne autour de la cage de De Gea sans jamais réussir à se procurer de plus nettes occasions que les frappes enroulées de Robben. Semblant subir, mais ayant en réalité très bien calculé leur affaire, les joueurs de Moyes procèdent par contres explosifs qui justifient parfaitement la présence du véloce Welbeck. Ce dernier se procure d’ailleurs la plus belle occasion de la première période : parfaitement lancé par Rooney, il met la pression sur Boateng et lui échappe avec le ballon. Se présentant tout seul face à Neuer, il rate l’occasion d’ouvrir la marque en réalisant un ballon mollement piqué que le gardien adverse écartera d’une main ferme. Au retour des vestiaires les débats se poursuivent sur le même ton. Manchester obtient un corner, que Rooney dépose sur la tête d’un Vidic en lévitation qui décroise et catapulte le ballon dans le petit filet (58ème). Surprenante ouverture du score d’une non moins surprenante équipe de Manchester. La morale de cette histoire semble être que le jeu de possession du Bayern, calqué sur celui du Barça, se montre trop inefficace. Les Allemands répondent moins de 10 minutes plus tard sur une action d’école magnifique qui finit par un centre que Schweinsteiger reprend puissamment pour loger le ballon sous la barre de De Gea (67ème). Le match se termine par une légère domination du Bayern qui semble néanmoins se satisfaire de ce but marqué à l’extérieur, mais l’expulsion de Schweinsteiger en fin de match noirci un peu l’horizon des allemands qui ont en plus perdu Javi Martinez suspendu au prochain match pour une accumulation de cartons jaunes…

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Retour : Le Bayern démarre ce match sur les chapeaux de roues en mettant tout de suite une énorme pressing sur la défense mancunienne, mais comme au match aller cette domination ne débouche pas sur grand chose de concret. C’est même Manchester qui voit un but marqué par Valencia refusé pour une position de hors jeu. À la mi-temps la situation est la même qu’au match aller : score nul et vierge, un Bayern stérile devant et des Anglais regroupés et solidaires en défense. Dès la reprise l’analogie avec la précédente confrontation se reproduit : Manchester ouvre la marque suite au but sublime d’Evra (57ème), qui reprend en plein course et en force un centre en retrait de Valencia pour perforer la lucarne de Nueur. Et comme au match aller, cet électrochoc réveille le Bayern qui égalise quasiment dans la foulée ! Dès le coup d’envoi Ribéry s’envole côté gauche et centre au cordeau pour Mandzukic qui égalise d’une tête plongeante (59ème). Egalité parfaite entre le deux protagonistes, parfaite mais éphémère puisque moins de dix minutes plus tard Robben sert Muller dans la surface qui donne l’avantage aux allemands (68ème). Un Robben doublement décisif puisque dans un intervalle de temps similaire il réalise un joli numéro de soliste pour ensuite crucifier De Gea d’une frappe légèrement déviée par Vidic (76ème). La fin du match sera plus tranquille que les trente dernières minutes : qualifié, le Bayern attend gentiment le coup de sifflet final en faisant tourner le ballon, alors que les mancunniens, sans doute très déçus d’avoir échoué en montrant pourtant une solidarité défensive intéressante, sont résignés à l’élimination. Le Bayern se qualifie donc pour les demi-finales après deux rencontres équilibrées auxquelles on ne s’attendait pas.

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 F.C. Barcelone-Ateltico Madrid : 1-1/1-0/Agregate : 1-2

Aller : le duel au sommet de l’Espagne implique toujours Barcelone et Madrid, mais l’Atletico prend la place du Real pour un quart de finale palpitant alors que le Barça vient de remporter le classico et de se relancer dans la course à la Liga, ce qui augure un duel de feu avec le voisin. Les débats sont lancés, première occasion pour l’Atletico : relance complètement ratée de Pinto qui retombe dans les pieds de Turan, lequel lance Villa qui accélère mais croise trop sa frappe. Possession barcelonaise mais l’Atletico ne subit pas la situation. Les faits de jeu se multiplient, avec pour commencer la blessure de Piqué qui laisse sa place à Bartra en défense centrale dès la 10ème minute. Quand on connaît les faiblesses défensives des catalans cette sortie prématurée a de quoi inquiéter. 19 minutes plus tard les blessures s’équilibrent puisque c’est Diego Costa qui souffre de la cuisse droite et cède sa place à Diego (Ribas, pour le différencier), brésilien lui aussi d’ailleurs. Le Barça maintient son étouffante possession de balle et se procure de très grosses occasions en cette fin de première mi-temps par Messi puis Neymar. Retour des vestiaires dans le même esprit : le Barça a la possession, attaque, mais se montre inefficace dès qu’il aborde la surface adverse. Un peu à l’image de Manchester United, l’Atletico montre beaucoup de solidarité derrière, défend avec vigueur et agressivité, et explose en contres. C’est alors que le Diego entrant foudroie les catalans : sur un ballon a priori anodin reçu sur la gauche du but, le brésilien arme une frappe surpuissante qui nettoie la lucarne de Pinto (56ème). Ouverture du score surprenante qui vient sanctionner la trop grande inefficacité catalane. Piqués au vifs les joueurs de Tata Martino se ruent sur le but adverse mais Thibault Courtois le gardien madrilène leur oppose son talent, ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le Barça veut le recruter l’an prochain (s’ils arrivent à faire annuler la curieuse interdiction de recrutement prise par a FIFA). Finalement Iniesta débloque la situation d’une passe splendide vers Neymar qui ne rate pas son plat du pied croisé et permet à son équipe d’égaliser. Sans surprise le Barça domine la fin du match mais Courtois écarte toutes les tentatives et permet à l’Atletico de décrocher un nul prometteur au Camp Nou.

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Retour : le stade Vicente Calderon est bouillantissime pour ce match retour, le spectacle dans les tribunes et aussi furieux que merveilleux. On est très loin de l’ambiance de fins connaisseurs repus de beau jeu du Camp Nou ou de Santiago Bernabeu qui ronronnent en attendant la victoire de leur équipe… Encore une fois le schéma de départ est similaire : un Barça qui garde la balle opposé à un Atletico compact et agressif, sauf que les catalans vont très vite lâcher la rampe. Grosse frappe de Raul Garcia qui frôle la lucarne dès la cinquième minute, immédiatement suivie d’une fulgurante reprise de volée d’Adrian qui fracasse la barre. Dans la foulée Raul Garcia récupère le ballon, décale Villa qui centre, remise de la tête au second poteau pour Koké qui trompe Pinto de près (5ème). Suite à ce début en fanfare la défense catalane prend l’eau de toutes parts, Villa bien décalé sur la gauche envoie un nouveau boulet de canon qui trouve de nouveau la barre à la douzième minute. Les catalans sont K.O. debout, la défense est en panique, le milieu transparent, les attaquants introuvables. Davdi Villa quant à lui remet ça d’un tir puissant en angle fermé qui trouve une deuxième fois la barre ! L’ex-attaquant du barça s’arrache les cheveux mais sa malchance permet au match de continuer à avoir un enjeu au tableau de marque, car sur le terrain on assiste clairement à une leçon des plus cruelles. 62% de possession de balle stérile face à un adversaire sûr de lui, avec un jeu plus direct, plus instinctif et moins stéréotypé, des joueurs qui bénéficient d’espaces qu’ils utilisent à merveille, malgré la faible différence en score la leçon est impressionnante. La seconde mi-temps ne méritera pas de plus amples développement : les catalans conservent la balle, mais ne paraissent pas une minute en mesure de surprendre l’Atletico bien regroupé qui arrive même à sa procurer les meilleures occasions… J’ai sincèrement eu l’impression que la Barça aurait pu rester trois jours sans marquer face à cette équipe parfaitement équilibrée, sans points faibles et disposant de joueurs de rupture au maximum de leur potentiel. Tout ça alors que leur attaquant vedette est blessé… mais que des diables comme Villa ou Diego (Ribas) sont toujours capables d’enflammer une défense. Qualification méritée, et même mille fois méritée, pour l’Atletico. Le cycle de la dream team catalane semble terminé, sans idées ni solutions, sans inspiration nouvelle, emmenée par un coach qui semble à court d’idées. En face une équipe solide, talentueuse, menée par un coach légende du club et surtout qui a réussi à construire une vraie équipe, d’où se dégage un esprit collectif qui lui permet, alors même que ses deux atouts offensifs les plus dangereux sont blessés (Turan et Diego Costa), de conserver le même niveau de jeu.

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J’ai personnellement choisi mon favori, espérons que ces matelassiers (surnom donné aux membres de l’Atletico dont les fondateurs étaient effectivement dans la literie, hé oui…) triompheront de l’ignoble Mourinho, pas pour venger Paris mais plutôt pour inculquer un peu de fraîcheur à un palmarès toujours squatté par les mêmes écuries bâties à coup de millions…

#TroisiemeJambe



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