L'ailière de Toulouse a répondu à nos questions © Romain CHAIB
Comme vous le savez, Leslie ARDON a décidé de mettre un terme à sa carrière après près de 20 ans au haut niveau. A cette occasion, nous sommes allés à sa rencontre :
Leslie, l’annonce de ta retraite sportive vient d’être faite après le match face à Lyon. Quand as-tu pris ta décision ?
J’ai pris ma décision à la fin de la saison dernière. Cela faisait déjà quelques années que j’en repoussais l’échéance mais une carrière sportive est souvent éphémère et je pense en avoir profité pleinement.
Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
La perte de ma grand-mère, qui m’a élevée depuis que je suis bébé, décédée des suites d’un cancer en début d’année dernière.
Revenons maintenant sur l’ensemble de ta carrière. Quels sont tes pires et tes meilleurs souvenirs ?
Pour le pire, je dirais les séries de suicides et de 1minute drill dans ma fac (Seton Hall University). Je n’ai jamais été aussi en forme (ou devrais-je dire cuite ?) de toute ma vie… quoique… (rires) En ce qui concerne le meilleur, au-delà de certains matchs gagnés contre de gros adversaires, je dirais que ce qui reste, ce sont les liens de complicité et d’amitié tissés tout au long de ces années avec différentes personnes : joueuses, coachs, bénévoles et bien d’autres. J’ai fait de belles rencontres qui m’ont permis de « grandir » et « d’avancer ».
As-tu des regrets ?
On peut toujours avoir des regrets. Je suis juste reconnaissante d’avoir pu saisir les opportunités qui se sont présentées à moi et d’avoir pu me construire en tant que femme.
Que penses-tu de ta dernière expérience à Toulouse ?
Ç'a été une expérience assez mouvementée entre le remaniement d’effectif en cours de saison et ma blessure. On avait un bon groupe qui s’entrainait dur mais les résultats se sont fait attendre. Au final, on atteint nos objectifs et c’est le plus important. D’un point de vue individuel, tout le monde trouve cela dommage que j’arrête sur une blessure mais ma décision était déjà prise bien avant. Je n’ai plus rien à prouver en tant que joueuse. Par contre, le passage à la vie « normale » après 19 ans de haut niveau, ça, c’est du challenge.
6) Quelles ont été tes meilleures coéquipières ?
C’est le genre de question piège car si j’oublie quelqu’un je vais prendre cher (rires)… j’utilise mon joker mais elles se reconnaitront car nous sommes très proches et toujours en contact régulier.
7) Quels sont maintenant tes projets ?
J’aimerais bien gagner à l’Euromillions et rentrer vivre chez moi, en Martinique. Mais d’ici là, je vais intégrer une école de tourisme en septembre à Toulouse afin de suivre une formation qui me permettra de valider la première étape de mon projet de reconversion dans le tourisme sportif.
Leslie, la rédaction de Basquetebol Saulzoir te félicite pour l'ensemble de ta carrière et te souhaite plein de bonheur et de réussite dans ta « nouvelle vie. »