- La première consiste à rapidement faire un mea culpa dans le style Andy Pettite ou Tim Roberts (Orioles de Baltimore) dont la saveur devrait être à peu près la suivante : Je l'ai fait (idéalement pas souvent) et je reconnais que c'était une erreur. Mais je l'ai fait pour mon équipe, mes coéquipiers, les partisans, le propriétaire de l'équipe, bref toutes les raisons fondées sur la culpabilité de faire autant d'argent et de laisser les gens tomber.
- La deuxième consiste à tout nier, en bloc, à la façon Rogers Clemens.
Mais le cas de Clemens représente à mon avis un exemple étonnant d'un sportif orgueilleux (et arrogant) qui a été très mal conseillé. Ayant été trop souvent déçus par des athlètes qui ont d'abord clamé leur innocence pour ensuite être prouvés coupables, plus personne ne croit les athlètes quand ils s'offusquent devant le micro. Donc, personne ne croit Clemens et la suite des évènements semblent indiquer qu'il nous a menti. Les chiens de chasse ont été lancés à ses trousses et ils ne cessent de déterrer des trouvailles juteuses.
Même si je déteste le bonhomme car je le trouve tout simplement trop baveux et que je n'arrriverai jamais à m'enlever de la tête sa "face à fesser d'dans", je le comprends un peu dans sa façon d'être aussi combattif dans cette crise qu'il l'était sur le terrain. Il y a tellement en jeu pour lui. De tous les accusés, seul Barry Bonds se classe avec lui dans la catégorie des joueurs dont on aurait inévatablement dit qu'ils étaient parmi les dix meilleurs à leur position. Et ça c'est dur à perdre en admettant ouvertement que vous avez triché pour atteindre (ou maintenir) ce niveau.
J'inclus plus bas quelques vidéoclips de conférences de presse de Clemens et Pettite pour vous illuster la différence dans les approches. N'en demeure pas moins que des leçons de relations de presse doivent être tirées de tout ça ... et que si vous vous faites prendre à tricher, vous devriez peut-être tout admettre avant de commencer à bafouiller dans vos mensonges...