Bates Motel // Saison 2. Episode 8. Meltdown.
Cette seconde saison a su prouver que même si la première saison était une réussite, la suite peut elle aussi l’être. Le problème d’une série est souvent d’aller au delà de la première saison
(surtout quand celle-ci est très réussie). Bates Motel a donc fait quelque chose d’assez réussi dans son ensemble avec les personnages de la série cette année, notamment en
créant des suspicions et en recentrant le tout sur le côté assez mystérieux du personnage de Norman. Car au fond Bates Motel c’est la série de Norman Bates. Mais ce qu’a réussi à faire cette
saison c’est surtout se recentrer sur le fait que la série est avant tout un drame sur l’histoire d’une mère qui tente de protéger son enfant de son destin particulièrement gore. Car l’on sait
tous très bien qu’il n’y a qu’un pas avant que Norman ne devienne le Norman que l’on a pu voir dans Psychose. On sait donc aussi que Norma ne va pas réussir à préserver son fils
de son destin mais peu importe car le cheminement est certainement ce qu’il y a de plus intéressant dans cette série. On nous permet de comprendre comment Norman a pu devenir celui qu’il sera par
la suite. Mais c’est aussi une histoire assez fascinante dans le sens où la série revient constamment sur le côté assez problématique de Norman dans la vie de Norma.
Cette dernière ne peut pas avoir une vie normale comme toutes les femmes de son âge et qui sont en plus de ça célibataire. Elle a déjà vécu tellement de terribles choses dans sa jeunesse que du
coup on a envie de la voir heureuse. Le fait qu’elle laisse son fils à la fin de cet épisode afin de rejoindre son amant George Heldens était un bon moyen de montrer qu’au fond Norma a beau
vouloir protéger son fils, elle ne peut pas non plus passer à côté de sa propre vie sous prétexte que son fils fait la tête. Cependant, quand elle passe la nuit avec un homme, elle va forcément
se soucier du bien de son fils et ce qui pourrait lui arriver (surtout que ce dernier est capable d’avoir des black-out complets). Norma n’est pas non plus calme quand il s’agit d’appréhender le
monde qui l’entoure. Elle ne sait pas nécessairement comment faire pour ne jamais tout ramener à son fils. Ce dernier lui importe beaucoup mais il y a toute une symbolique derrière la relation
des deux personnages qui fait que voilà, le lien ne peut pas vraiment être rompu. Pour en revenir à cet épisode, celui-ci cherche donc à créer une sorte de conflit dans la relation. La relation
change et évolue dans une toute autre direction et donne l’occasion aux personnages d’aller dans un registre presque totalement différent.

En reconcentrant la saison là dessus, j’ai légèrement peur que celle-ci se perde un peu. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles cet épisode ne fonctionne pas totalement. Car il ne met pas toujours suffisamment en avant le fils et la mère mais tout ce qui gravite autour. Les petits personnages ne sont donc pas ce qu’il y a de plus passionnant dans Bates Motel et j’ai de ce fait hâte de voir les deux derniers épisodes de la saison.
Note : 6.5/10. En bref, pas nécessairement Bates Motel à son meilleur niveau mais il y a suffisamment de jolies scènes.