Hannibal // Saison 2. Episode 9. Shizakana.
« Shizakana » m’a fait penser à un épisode de Grimm. L’histoire de ce tueur qui tue avec des squelettes de créatures millénaires était une très bonne
idée. En tout cela permet à Hannibal de nous plonger dans un univers horrifique tout en restant dans l’ambiance particulièrement fantasque de cette série. Mais ce que j’aime par dessus tout dans
cette série c’est le fait que les personnages sont tous en parfaitement symbiose. La relation entre Hannibal et Will est toujours aussi fascinante mine de rien et cela permet
aussi à la série de réellement bien fonctionner. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que cet épisode soit aussi indépendant d’un point de vue policier mais ce n’est pas grave car tout le
reste construit quelque chose de très réussi. La manière dont la série parle de son personnage principal m’a toujours fasciné. C’est souvent fait au travers des personnages qui l’entourent.
Certes il y a Will mais maintenant il y a aussi Jack depuis le début de la saison. Ce dernier a prouvé qu’il avait vu juste dans le jeu d’Hannibal. Il attend juste un bon moment
pour le coincer. Mais je vais revenir sur le fait que cet épisode était dans un univers horrifique. Il n’y a pas que le cas de la semaine et ses giclées de sang sur la neige qui permettent de
voir cet univers là mais également le cauchemar d’Hannibal.
La série cherche donc à nous plonger dans la torpeur de ce dernier. Je pense que malgré ses pulsions Hannibal a énormément peur de mourir et le cauchemar a bien évidemment tout
son sens. Puis il y a le cas de la semaine où le gore est à l’honneur. Un gore artistique mais aussi légèrement kitsch. Cela faisait un bout de temps que je n’ai pas vu un film d’horreur avec une
créature avide de sang et où l’on ne nous montre pas à l’écran les morsures mais simplement les giclées de sang pour garder le mystère (ou bien par pur manque de moyens). Pour le cas
d’Hannibal, je pense que c’est une vraie recherche artistique, une sorte d’hommage à un genre dépassé. Il faut dire que cette série a toujours plus ou moins été une sorte
d’ommage à tout un tas d’idées kitsch de mise en scène. Ce n’est pas un reproche que je fais à la série (loin de là) et c’est même un compliment. Notamment car je trouve les personnages
réellement bons dans leurs registres respectifs. Cet épisode me rappelle un peu « Coquilles » de la saison 1. Il y a quelques similitudes avec cet épisode. En tout cas,
c’est assez fascinant de voir à quel point la série s’amuse avec ses personnages et nous offre quelque chose d’assez jouissif.
Plus proche de la trame de la saison afin de faire la comparaison entre une fois entre Hannibal et Will (comme pouvait le faire l’épisode précédent de façon brillante). Mais cela ne veut pas pour autant dire que cet épisode était mauvais. Bien au contraire, l’idée est assez bien développée et se rapproche de ce que je pouvais attendre de la part d’un tel épisode. Sans compter qu’il y a tout de même de jolies scènes entre Hannibal et Will. Cet amour-ennemi entre les deux personnages est devenu l’une des choses les plus fascinante qu’il soit dans les séries actuelles. De toute façon, cette seconde saison est pour le moment beaucoup plus surprenante que la première.
Note : 8/10. En bref, l’horreur ne fonctionne pas toujours mieux que ce que Hannibal nous fait habituellement.