Titre : Little Alice In Wonderland – Tome 1 : Run, rabbit, run !
Auteurs : Tacito (dessins & scénario) – Antoine Lecocq (couleurs)
Editeur : Glénat
Année : 2012
Si tout le monde connaît le pays des merveilles d’Alice, personne n’est en mesure d’imaginer Wonderland, sa remix. Aussi fou qu’onirique, cet étrange coin de paradis infernal est devenu la lubie d’une reine de cœur diabolique et hissée sur des talons de 12 contre laquelle s’affairent des personnages bien conscients de ne dépendre que de la plume de leur auteur. Un lapin mystérieux, une secrétaire stéréotypée vont ainsi tenter de réunir des héros pour sauver Alice, du sommeil de laquelle dépend la survie de Wonderland.
Du génie. C’est en un seul mot la description de l’œuvre de Tacito qui parvient, d’une main de maître, à diriger comme il le veut l’absurde pour en faire une aventure palpitante, passionnante, obsédante même. Mariant les personnages les plus improbables, caricatures en puissance, avec les situations les plus incongrues, il façonne un univers à la hauteur de tout rêve qui se respecte : imprévisible. Y mêlant l’humour le plus aiguisé et le plus inopportun, il parvient à sublimé son exploit. Little Alice In Wonderland a cela d’époustouflant que le trait comme le scénario ont cette précision remarquable, tel un songe ordonné, un délire consigné, qui aurait néanmoins conservé toute sa fraîcheur et spontanéité.
Soakette