Quatre jours à Venise, c'est beaucoup et si peu à la fois... Pour cette première visite, j'ai voulu me laisser porter le nez au vent, en demandant juste quelques suggestions de visites et bonnes adresses aux Vénitiens.
©V.C.
On m'avait dit, tu verras, Venise, c'est tellement beau. Il faut que tu ailles voir ça, que tu prennes le Vaporetto, que tu ailles manger ici, que tu n'oublies pas de faire les îles, et puis une balade en gondole, parce que même si ça fait touriste, c'est incontournable, à Venise. Ok, ok... Mais je n'étais là que pour quatre jours, avec mon amoureux, alors on a surtout voulu musarder sans se mettre de pression. Quoi? Vous n'avez pas fait la queue pour visiter le Palais des Doges et la basilique Saint-Marc?? Euh, non... Pas un week-end de Pâques, non. On a préféré se balader, à pied, même pas en bateau, sauf celui d'Alilaguna (ligne Orange) qu'on prend pour venir de l'aéroport.
Gondola, gondola! ©V.C.
Pourquoi c'est bien, aussi, d'aller sans guide à Venise:
-Parce que Venise est un labyrinthe géant plein de surprise qui donne vraiment envie de se perdre. Pas besoin d'avoir le nez collé sur un guide touristique pour saisir très vite qu'à quelques dizaines de mètres de la foule dense, on peut tomber sur des ruelles paisibles et ne croiser que des Vénitiens. Tout en appréciant l'insolente beauté des monuments les plus connus.
©V.C.
-Parce que les Vénitiens sont chaleureux si on ne joue pas au touriste stupide qui s'arrête tout le temps au milieu des ponts, gêne les livreurs avec leur diable (de vrais athlètes), parle fort, bouscule, mange n'importe où... Les habitants se font la plupart du temps une joie de vous renseigner si vous êtes perdu. Beaucoup parlent bien français, et anglais évidemment. Le tourisme, ils en vivent, alors le sens de l'accueil, ils l'ont. Sans exubérance mais sans lassitude non plus.
-Parce qu'à Venise, on ne peut pas tout rater: si l'on passe sans doute à côté de belles découvertes, on en fait d'autres par hasard; une église fabuleuse dans San Polo ou le Dorsoduro, une place ou une ruelle aux contours cinématographiques dans le Castello, un bacaro typique où l'on va trinquer avec les étudiants de l'université Ca'Foscari en dégustant une poignée de cichetti (les tapas à la vénitienne)... Inutile de vouloir tout voir, il faut prendre le temps, à Venise. Le temps de s'asseoir aux terrasses pour tester les Spritz Aperol ou Campari (et découvrir que les prix peuvent aller du simple au double selon les quartiers), de regarder les gamins se défouler au ballon sur une grande place à la sortie de l'école pendant que les mères papotent dans un coin, de causer avec le patron d'une osteria qui en partant va vous serrer la main et vous donner deux-trois bonnes adresses... Prendre le temps, c'est souvent ce qu'on oublie de faire en voyage, par peur de ne pas réussir à tout voir, et c'est bien dommage. Voyager n'est pas un challenge...
Dans le Dorsoduro. Pas l'ombre d'un touriste...©V.C.
Ruelle du Castello. ©V.C.
San Pietro, jolie petite île au bout du Castello. Les visiteurs n'y sont pas nombreux. ©V.C.
-Découvrir sans guide, c'est bien, surtout, parce qu'à Venise, il ne faut se contenter d'y aller une fois. Il faut y revenir pour s'y perdre à nouveau.
Evidemment, cela ne m'empêchera pas de vous donner bientôt dans un autre article les bonnes adresses testées! Je vous parlerai aussi des paquebots dans la lagune, sujet moins léger.
A suivre...
Le campo Sant'Angelo, un coin très tranquille du quartier San Marco. ©V.C.