The Good Wife // Saison 5. Episode 19. Tying the Knot.
Cette semaine c’est le grand retour de Colin Sweeney. Ce personnage est l’un des plus emblématiques de la série, notamment car à chacun de ses retours on ne sait pas vraiment quoi attendre. Et
j’aime beaucoup sa relation avec Alicia. Pourtant, « Tying the Knot » n’est pas ce que le personnage nous a délivré de mieux. Disons que cet épisode est avant tout une
réussite d’un point de vue de sa mise en scène. Les flashs que vont avoir les personnages offrent une perspective intéressante à ce qui se passe dans le présent. Par exemple Alicia qui se
souvient de Sweeney sans veste lors de sa petite soirée ou encore Finn Polmar qui a des flashs du meurtre de Will. Pour faire un parallèle un peu plus glauque, c’est Josh Charles
(Will dans The Good Wife) qui a mis en scène cet épisode. C’était une surprise intéressante et le parti pris qu’il a d’un point de vue de la mise en scène m’a beaucoup plu. Je
n’ai donc pas de reproches à faire de ce point de vue là à la série. Surtout qu’il fallait montrer à quel point l’histoire de Sweeney peut rapidement devenir anxiogène. Toutes les scènes se
déroulant dans la maison de Sweeney sont brillantes et c’est aussi ce qui rend le tout encore plus claustrophobique. Cela rend aussi l’affaire beaucoup plus réaliste et efficace en son genre.
Mine de rien, Sweeney est quelqu’un de terrible mais tout aussi que Laura Benanti qui incarne le rôle de sa dernière fiancée en date. Ce n’est pas le genre de fille que Sweeney
fréquente habituellement mais l’issue de l’épisode où elle révèle à Alicia que c’est bien elle qui a tué cette femme afin de se sentir beaucoup plus proche de son mari c’était fabuleux. Je crois
que les dernières secondes de cet épisode sont les meilleurs de toutes et prouvent encore une fois la perversité de tout ce qui touche à Sweeney. Car mine de rien, Sweeney est quelqu’un d’assez
perfide qui sait toujours comment manipuler les autres. L’histoire était assez classique si l’on enlève Sweeney et tous les effets de mise en scène mais justement, The Good Wife
n’est pas qu’une série de dialogues. Elle a déjà prouvé mainte et mainte fois qu’elle était aussi une série de mise en scène et d’ambiance. Que cela soit par la musique (elle aussi savamment
sélectionnée encore une fois) ou encore par les mouvements de la caméra, le montage (comme c’est le cas dans cet épisode), … Il y a tout un tas de choses qui aident la série là dedans à faire des
épisodes soignés, léchés et surtout surprenant. Car cela pourrait être une série judiciaire classique si elle n’avait pas tout ça (et accessoirement son casting).
Note : 7.5/10. En bref, exemplaire en termes de mise en scène, l’épisode pèche un peu quand il s’agit de sortir du classicisme de son histoire.