Magazine Conso

FILM : Noé.

Par Pincemietpincemoi
FILM : Noé.
Je ne fais pas souvent des post films alors que je suis une dingue de cinéma. Depuis toute petite mes parents m'ont emmené au ciné, au lycée j'ai commencé à d'avantage m'y intéresser et lorsque j'ai été étudiante, je profitais du tarif réduit pour y aller parfois plusieurs fois par semaine. Aux Beaux Arts, j'ai pu voir de vrais films d'auteurs, des bons et des moins bons mais qui ont développé mon esprit critique et ma culture aussi quand même.
Seulement voilà, depuis que mes filles sont nées, j'ai du y aller une ou deux fois. Pour tout vous dire, le dernier film que j'ai vu au ciné c'était Skyfall... Et là quand John John m'a proposé une sortie ciné en journée, j'ai dis banco. Je n'y aurais pas pensé. Il voulait à tout prix voir Noé. Lui les trucs de gladiateurs, de royaume comme il dit, c'est son truc. Après avoir vu la bande annonce, j'étais moyennement chaude mais bon... Puis j'ai vu sur l'affiche "Darren Aronofsky".
Ok donc ce ne sera pas un blockbuster à la con, mais certainement un chef d’œuvre tel qu'il sait en faire.

Darren Aronofsky fait partie de mes réalisateurs favoris (avec Terry Gilliam, Jean Pierre Jeunet, Tim Burton, Walt Disney, Hayao Miyazaki, ha ha oui j'ai une culture cinématographique très éclectique). Depuis la claque que je me suis prise comme beaucoup avec Requiem For a Dream, j'ai découvert un réalisateur hors du commun. Ce qu'on retrouve dans Noé comme dans beaucoup de ses films, ce n'est pas juste un scénario bien ficelé c'est bien plus que ça.
L'esthétique de l'image est très important, chaque plan est soigné, parfois très artistique, des tableaux. Comme dans The Fountain, on retrouve un côté mystique exacerbé, avec des effets spéciaux à la limite de l'abstrait, très onirique aussi. Et puis il y a ce montage. Je crois que c'est un des seuls réalisateur (avec Klapisch dans un autre style), à aussi bien penser son montage. On retrouve une succession d'images, enchainées très rapidement voire même en stop motion, qui met véritablement sa patte à tout ce qu'il produit.
Il y a aussi le côté sombre, souvent assez violent, écorché. Quelque chose qui vous prend dans le ventre, qui vous écœure parfois sans jamais basculer dans le gore. Un truc gênant.
Tout ça on le retrouve dans Noé.
FILM : Noé.
Quant au scénario, le vif du sujet, il faut vraiment le prendre comme une interprétation libre. Il y a pas mal d'effets spéciaux, de phénomène inexpliqués ou irréalistes. On flirte entre mystique, action et science fiction en gardant un pied dans la "véritable histoire". Je n'oserais dire l'historique. Et du coup ça amène clairement à réfléchir. A ce que nous, être humais faisons de cette terre, ce que nous laissons au génération future. J'ai même posé la question à mon mari qui lui est croyant : "et si Dieu t'ordonnait de tuer ta femme et tes filles, désobéirais-tu à ton Dieu ? Comment te sentirais-tu ? Tu n'es donc pas si croyant ?". Je crois que du coup il s'est beaucoup interrogé et c'est à ça qu'on reconnait un bon film. Quand on y repense encore des heures après.
On ne sait pas s'il faut aimer, admirer ou haïr le personnage de Noé. C'est très complexe et ça amène à réfléchir sur la foie. 
La distribution est impeccable, Russel Crowe a une aura pas croyable, Jennifer Connely est toujours aussi captivante et Emma Watson est en train de trouver sa voie.
FILM : Noé.
FILM : Noé.
Ce film là vous prend aux tripes, vous absorbe, vous fascine. 2h20 qui passent en un rien de temps.
Foncez le voir, il va rentrer dans les classiques du maître Aronofsky et on lui souhaite un aussi bon destin que Black Swan.

Retour à La Une de Logo Paperblog