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Le feu follet

Publié le 30 avril 2014 par Dukefleed
Le feu folletAvant et après la cure de désintoxication
Alain Leroy, la trentaine bourgeois et tout jeune ex-alcoolique, va reprendre contact avec sa vie parisienne de fêtard durant 24 heures. Sa femme est resté à New-York, on ne la verra jamais à l’écran ; lui va reprendre contact avec ses vieilles connaissances ; mais le temps à passer.Le temps est un thème central du film comme celui du toucher et de l’image de soit. Des critiques se sont penchés de manière approfondie sur toutes ces thématiques très travaillées à l’écran. Louis Malle adapte ici le roman de Drieu la Rochelle et fait un film très nouvelle vague ; parfois donc aussi très intello, tout ce qui est montré à l’écran est sujet à intellectualisation, c’est un peu la limite. La France de la IVème république plus moderne éclate à l’image, les femmes sont libérées, l’OAS est présente dans les rues,… La thématique principale du film est intéressante et reprise dans un film de 2012 que j’ai adoré « Oslo 31 aout » : l’alcool maintenait chez Alain l’illusion d’être et d’être reconnu. Une fois le masque tombé, d’où l’usage fréquent de vitres et de miroirs, il s’aperçoit du fossé entre ce qu’il croyait être et ce qu’il est mais surtout entre ce que les gens percevaient de lui et ce qu’il est devenu. Une des nombreuses scènes fortes le montre avec un ancien maître d’hôtel qui le reconnait et lui dit qu’il n’a pas changé alors que lui pense le contraire.Toute cette réflexion sur la reconstruction après la dépendance et le travail sur l’image de soit et que l’on existe en grande partie par le regard d’autrui est le plus touchant du film. Pas grand amateur de la Nouvelle Vague, ce film n’a tout de même bien transporté.
Sorti en 1963

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