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Critiques Séries : Happy Valley. Saison 1. Pilot (UK).

Publié le 04 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Happy Valley // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Happy Valley n’est pas sans rappeler Fargo. Il y a quelque chose dans la série de Sally Wainwright (Scott & Bailey, Last Tango in Halifax) qui me permet de retrouver un peu cette ambiance de petite ville dans laquelle il n’arrive absolument rien et puis tout d’un coup on va découvrir que la vie de ces gens est finalement bouleversée par énormément de choses. Mais c’est aussi cet enlèvement, assez cocasse tant il est réalisé par une bande de bras cassés. La série s’amuse avec son univers et nous présente donc la vie de cette ville au coeur tendre mais pleine de secret. C’est grâce à la performance de Sarah Lancaschire (Last Tango in Halifax) que Happy Valley fait ressortir son meilleur. En tout cas, je ne m’attendais pas nécessairement à voir une série de cet acabit et le résultat est si bouleversant mais presque amusant à la fois que l’on ne peut pas décrocher une seconde de l’épisode. C’est une belle manière que de nous plonger dans le quotidien de ces personnages en prenant la thématique des gens qui n’ont plus rien à perdre. Que cela soit Catherine qui a perdu sa fille et qui va donc se laisser corps et âme dans cette affaire par la suite ou encore l’enlèvement mené par le caïd du coin.
Catherine Crowther est le sergent de garde, au commissariat de police du Yorkshire, lorsque le comptable Colin Weatherill fait irruption, l'air nerveux, pour rapporter un crime. D'abord avare en détails, il finit par craquer et explique qu'il a organisé un complot consistant à enlever la fille de son patron, dans le but de recevoir une rançon suffisante, lui permettant de mettre ses enfants dans une école privée. Mais, maintenant que le caïd du trafic de drogue local, David Cowgill, a mis le plan en action, Colin réalise l'horreur et la dangerosité de son projet. L'enlèvement de l'excentrique et colérique Ann Gallagher a lieu accompagné de ses retombées. Dès lors, Catherine s’évertue à rassembler les pièces du puzzle. Pour la jeune femme, retrouver Ann et traduire ces ravisseurs en justice est l'occasion de venger la mort de sa propre fille.

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Mais l’autre personnage intéressant dans Happy Valley c’est bien entendu Colin Weatherill. On sent que ce n’est pas le typique méchant de série. Bien au contraire. Il me rappelle énormément Lester dans Fargo. C’est ce personnage qui au début n’avait rien demandé et qui a eu une idée assez bête qui va enclencher toute une salle série d’évènements. Sally Wainwright prouve donc encore une fois ici qu’elle peut très bien créer des environnements de personnages. Déjà dans Last Tango in Halifax elle m’avait bouleversé mais je pense qu’elle pourrait faire la même chose avec Happy Valley. On retrouve tous les codes de sa série précédente tout en y ajoutant la dimension policière qu’elle avait pu traiter de l’excellente Scott & Bailey. Ce qu’elle sait également bien faire c’est nous dépeindre des lieux. Ici le West Yorkshire proche du Hebden Bridge. Ce n’est pas nécessairement le genre de lieu que l’on a l’habitude de voir mais c’est surtout la manière dont elle dépeint ce lieu qui est originale. Par ailleurs j’ai parlé plus haut de Fargo mais Happy Valley c’est tout de même plus complexe que ça.
Notamment car Happy Valley ne cherche pas à accentuer l’humour. Bien au contraire il y a un mélange de beaucoup de choses dans cette série qui la rend finalement bien plus forte à mes yeux. A la fin de ce premier épisode, la tension a été mise en scène petit à petit et donne énormément envie de voir la suite. Surtout que la première partie de cet épisode a su placé le lieu et les personnages. La seconde s’est un peu plus concentrée sur l’action et la mise en oeuvre du plan préparé. Cette nouvelle série de BBC1 pourrait donc devenir une série remarquable avec le temps. Il faut juste que cela reste comme ça et nous surprenne un peu plus dans les cinq épisodes restant. Et ce serait parfait. Je ne vois pas en tout cas pourquoi ce ne pourrait pas prendre du poil de la bête. J’ai presque une envie perverse d’être bouleversé. C’est ce que j’attends au fond avec une série de Sally Wainwright. Elle m’a déjà bouleversé dans ses deux précédentes oeuvres.
Note : 7/10. En bref, un solide premier épisode n’étant pas sans rappeler l’humour de Fargo.


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