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Le parlement d'ottawa - ontario (canada)

Publié le 04 mai 2014 par Aelezig

À la suite de la nomination d'Ottawa en tant que capitale du Canada, l'Assemblée législative octroie un budget pour la construction d'un édifice parlementaire. Les architectes Thomas Fuller et Chilion Jones remportent le concours du meilleur projet.

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Le choix d'un édifice à l'architecture néogothique, plutôt qu'un style inspiré du néoclassicisme alors en vogue aux États-Unis est un symbole des liens qui unissent toujours le Canada à la Grande-Bretagne, où le palais de Westminster vient d'être reconstruit dans ce style.

La construction des édifices parlementaires débute en 1859 et s'étalera sur près de vingt ans, soit jusqu'en 1878. Les parlementaires s'y installèrent néanmoins dès 1867, année marquant la création de la Confédération canadienne.

Le 3 février 1916, un incendie se déclare dans la salle de lecture de l'édifice. De celui-ci ne seront épargnées que l’aile nord-ouest et la bibliothèque. À minuit, la cloche sonne onze fois, puis s'écrase au sol, tandis que les flammes gagnent le Sénat. Le lendemain, l'édifice central est en ruines, recouvert d'une épaisse couche de glace due aux vains efforts des pompiers. Après l'incendie, la Chambre des communes et le Sénat se déplacent au Musée commémoratif Victoria (aujourd'hui le Musée canadien de la nature), où ils siégeront jusqu'en 1920.

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Hall de la Confédération

Les travaux de reconstruction débutent quelques mois seulement après la tragédie, sous la direction des architectes John A. Pearson et Jean-Omer Marchand. Ceux-ci sont mandatés par le gouvernement et on leur demande de respecter le style néogothique des anciens bâtiments tout en intégrant davantage d'espace pour accueillir les députés.

Un étage complet est ajouté à l'édifice du centre ; les murs intérieurs sont construits en calcaire et les planchers sont faits de marbre, dans le but d'éviter les risques d'un nouvel incendie. Les travaux sont d'autant plus difficiles que le Canada est en guerre, la main-d'œuvre est rare et les matériaux sont très coûteux.

Le 26 février 1920, soit environ quatre ans après l'incendie, a lieu la première session du corps législatif dans le nouvel édifice. La Chambre des Communes se trouve du côté ouest du bâtiment central, tandis que le Sénat est à l'est.

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Hall d'Honneur

La tour de la Paix

Plus grande que l'ancienne tour Victoria, elle fait près de 92,2 mètres de hauteur. Elle comporte un carillon de 53 cloches, dont la plus imposante pèse plus de 10 tonnes. L'actuelle carillonneuse est Andrea McCrady ; des compositions sont jouées en moyenne 200 jours par année.

La Chapelle du Souvenir

À la base de la Tour de la Paix est située la Chapelle du Souvenir, dédiée aux canadiens tués lors de conflits. Son plancher est constitué de pierres recueillies sur les différents champs de bataille européens. En son centre est disposé un autel de calcaire Hoptonwood, don de la Grande-Bretagne au Canada, qui porte le premier des Livres du Souvenir renfermant la liste des canadiens tués lors de la Première Guerre mondiale. Du marbre noir donné par la Belgique a servi pour façonner les plinthes des murs et les gradins de l'autel. Les colonnes soutenant la voûte sont faites de marbre de Sainte Anne provenant du même pays. La France fait don de pierre de Château-Gaillard, dont sont faits les murs et la voûte.

Le Hall de la Confédération

L’entrée principale de l’édifice du Centre mène au Hall de la Confédération, aussi appelé la rotonde, qui permet un accès vers l'ouest à la Chambre des communes, à l'est au Sénat et, en passant à travers le Hall d'honneur au nord, à la Bibliothèque du Parlement.

La conception architecturale du Hall de la Confédération est unique, en ce qu'il est l'axe central duquel tout converge à l'intérieur de l'édifice. De style néogothique, le Hall comporte une énorme colonne centrale soutenant une impressionnante voûte en calcaire de Tyndall.

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Vue arrière

Le Hall d'Honneur

Le Hall d'Honneur relie le Hall de la Confédération à la Bibliothèque du Parlement et donne également accès aux principales salles de réunion. C'est à cet endroit que se déroulent les cérémonies officielles et d'envergure nationale.

La Chambre des Communes

Salle la plus spacieuse, elle est située dans l'aile ouest de l'édifice. Le plafond est fait de lin, arborant les symboles héraldiques des armoiries du Canada, des provinces et des territoires. La corniche, recouverte de feuilles d'or, est faite d'arcs polylobés. Trois séries de sculpture architecturale ornent les parois de la Chambre : les séries Acte de l’Amérique du Nord britannique (de 1978 à 1985, sur les murs est et ouest), Évolution de la vie (de 1989 à 1994, arcades nord et sud) et Présidents et greffiers (1979, des deux côtés du fauteuil du Président de la Chambre).

La Chambre du Sénat

La salle du Sénat accueille la reine ou son représentant, le gouverneur général, lorsqu'elle sanctionne un projet de loi et 105 sénateurs nommés par le gouverneur général sur recommandation du premier ministre.

La Bibliothèque du Parlement

C'est la seule section de l'édifice ayant survécu à l'incendie de 1916 et à la démolition qui suivit. Elle est située, à l'intérieur de l'édifice actuel, à l'extrémité nord du Hall d'honneur. En 1952, un nouvel incendie majeur se déclare dans la toiture de la bibliothèque. L'édifice est sauvé mais les collections sont sévèrement endommagées par le feu et l'eau. Une restauration a suivi et une bibliothèque moderne a été bâtie à l'ouest de la Colline du Parlement pour y entreposer certains documents. De 2002 à 2005, d'importants travaux de rénovation y ont été entrepris. Aujourd'hui, l'institution comporte près de 600.000 ouvrages.

Le Salon de la Francophonie

L'ancien fumoir des sénateurs a été converti en Salon de la Francophonie en 1992. Il est situé dans la partie est de l'édifice près de l'entrée de la salle des délibérations du Sénat. Le salon a pour but de rappeler les liens importants entre le Canada et la Francophonie et comprend une décoration à l'honneur de l'histoire et de l'identité des francophones au Canada dont quatre portraits de six rois de France qui étaient au pouvoir à l'époque de la Nouvelle-France.

Les toitures sont en cuivre et prennent avec le temps une teinte verte. Elles sont rénovées régulièrement et les changements de couleur au fil du temps donnent bien du charme à ces toits. On retrouve cette caractéristique très souvent au Canada.

Ce bâtiment central se complète, de chaque côté, par deux autres édifices : l'Edifice de l'Ouest et l'Edifice de l'Est, qui abritent divers services.

Vu en 2011

D'après Wikipédia


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