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Critiques Séries : Hannibal. Saison 2. Episode 10. Naka-Choko.

Publié le 04 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Hannibal // Saison 2. Episode 10. Naka-Choko.


Hannibal continue d’être une série malicieuse et délicieuse. C’est fou car au fond elle pourrait presque nous donner faim. Je dis bien presque car l’on sait très bien comment la plupart des plats sont fabriqués, avec de la chair humaine. Il y a tout de même quelque chose de troublant dans cet épisode c’est bien évidemment la place d’Alana Bloom. Je ne m’attendais pas du tout à ce la série exploite ce personnage sous cet angle. Mais c’est à la fois intéressant et intelligent. Disons qu’elle se place donc maintenant comme une sorte d’objet partagé entre Will et Hannibal. Ce n’est pas un obstacle mais l’un des éléments qui permet de lier les deux personnages. Vincenzo Natali derrière sa caméra met un point d’orgue à fusionner la relation entre Will et Hannibal comme cela n’avait presque jamais été fait auparavant. Je trouve même cet épisode fascinant de ce point de vue là. Malgré le fait que certains dialogues semblent parfois un peu trop appuyés et jouer la métaphore, le tout reste suffisamment brillant pour que l’on soit la bouche béante devant notre écran de télévision. Car c’est aussi clairement le but de cette série, à chaque épisode produire la surprise dans notre regard.
Par ailleurs, l’épisode joue également avec les on-dit et les doutes. Depuis que Will est sorti de prison, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a de plus en plus de mal à être quelqu’un de droit. Disons qu’il est devenu quelqu’un de dangereux, purement et simplement. Mais c’est aussi avec le jeu fascinant des acteurs et la réalisation tendancieuse que l’on se dirige petit à petit vers des dialogues suspicieux (« Maybe Will though that if you can’t defeat Hannibal, then join him ») avec Freddie Lounds. D’ailleurs, cette dernière est tout de même sacrément perspicace, notamment quand elle remet en cause la culpabilité de Chilton. Elle sait très bien que Chilton est innocent et elle sait très bien que Will est innocent également. Le seul responsable là dedans c’est Hannibal. Mais personne ne peut encore en prouver tout simplement. Ce que je trouve aussi fascinant c’est le fait que Freddie tente de comprendre le comportement de Will vis-à-vis de celui qui semble être l’un des plus grands serial-killer de la région. Il a une relation très étrange avec Hannibal tout de même.

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Et ce n’est pas la première fois que l’on peut se le dire. Elle a eu raison de se poser des questions mais ce qu’elle n’avait pas vu venir c’est la fin de l’épisode. Quelque chose me turlupine cependant. Will a t-il tué Freddie ? Est-il en train de se transformer en monstre ou bien a t-il simplement trouvé un moyen de créer la confusion à la fois dans la tête du téléspectateur (car l’on ne sait pas si elle est encore en vie ou morte) mais aussi d’Hannibal. La scène où Will amène la viande à Hannibal est sacrément jouissive. Notamment car les dialogues sont très travaillés afin qu’une sorte de message codé passe entre les deux hommes. Sauf que ce que l’on ne sait pas vraiment c’est si Will a réellement fait ce qu’il sous entend ou bien si la viande qu’il a choisi n’est pas du tout celle que l’on pourrait penser. Par rapport à la morale de la série, je n’ai pas envie que Will devienne un meurtrier. Il a toutes les qualités pour le devenir mais ce serait tout de même dommage de chambouler la série à ce moment. Malgré tout, la série nous prend de court. Je trouve ça assez fascinant, surtout que la série sait très bien s’y prendre pour jouer avec nous.
L’autre intérêt de cet épisode c’est l’introduction de Mason Verger incarné par Michael Pitt. J’aime beaucoup ce personnage même si cette intrigue n’avait pas nécessairement de grand intérêt auparavant. Mais disons que la série a su s’y prendre de façon à intégrer Mason au reste de la saison. Ce qui n’est pas plus mal. Je n’attendais pas moins de la part de la série de toute façon.
Note : 8/10. En bref, si l’épisode était peut-être le plus faible de la saison sur certains points, Vincenzo Natali met tout cela en scène avec fascination.


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